Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Le plan anti-crise ne passe pas auprès des syndicats d’ADP

Les syndicats d’Aéroports de Paris (ADP) n’ont pas signé les trois accords proposés par la direction pour réduire les coûts et les effectifs.

La signature de trois accords négociés en vue d’adapter le modèle économique et social d’Aéroports de Paris (ADP) à la crise du Covid-19 a échoué, ont annoncé jeudi les syndicats et la direction d’ADP. Aucune majorité n’ayant été trouvée parmi les trois organisations représentatives (CFE-CGC, CGT, Unsa).

Le gestionnaire des aéroports parisiens, dont la maison-mère ADP SA emploie près de 6 300 personnes, et les syndicats négociaient depuis août un accord d’activité partielle de longue durée (APLD), un accord de performance collective (APC) et un dispositif de rupture conventionnelle collective (RCC). Ces accords visaient à réduire les salaires et la masse salariale en limitant les suppressions d’emplois (jusqu’à 700 postes). La signature était conditionnée à l’obligation qu’ils soient tous majoritaires. Mais seule l’Unsa (3e syndicat) a signé l’ensemble des accords, « après avoir consulté les salariés », a expliqué à l’AFP Laurent Garssine, son secrétaire général.

Menace d’un plan de sauvegarde

Ils étaient, dit-il, « la garantie du maintien de l’emploi avec des efforts supportables, pas de licenciements économiques pendant trois ans et une clause de revoyure ». « Désormais nous sommes sous la menace d’un Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) et de mesures unilatérales sans négociation », regrette-t-il. « L’absence de signature conjointe de ces trois accords par les organisations syndicales représentatives (…) imposera que les mesures nécessaires soient prises pour adapter le modèle économique et social de l’entreprise, conformément à ses orientations stratégiques », explique, dans un communiqué, la direction d’ADP qui « prend acte ».

« Ces projets d’accords contenaient des engagements formels en matière de maintien de l’emploi et de préservation des compétences. En particulier, une ‘clause de garantie de l’emploi’ faisait obstacle à tout licenciement pour motif économique de 2021 à 2023 dans la maison mère », souligne-t-elle. La CGT (2e) dit avoir rejeté « un projet qui remet en cause plusieurs éléments de rémunérations, et ce de façon pérenne, finançant 1 150 départs potentiels, soit 18% de l’effectif ».

15 % de perte de salaire

Elle a néanmoins signé, comme la CFE-CGC (1er), l’accord de RCC avec des réserves sur le nombre de suppressions de postes et le manque de recrutements, a indiqué à l’AFP Daniel Bertonne, son secrétaire général. « La direction d’ADP, profitant de la situation, a persisté, sur toute la durée des négociations, dans sa volonté de réduire durablement, voire de supprimer, des éléments substantiels de rémunération », dénonce de son côté la CFE-CGC dans un communiqué.

« Les salariés d’ADP qui subissent déjà l’activité partielle depuis le mois de mars sont encore prêts à faire des sacrifices, justement répartis, dans des proportions mesurées, mais pour la seule durée de la crise », insiste le syndicat. « Les réductions envisagées par la direction représentent plus de 15% de perte de rémunération pour tous les salariés », ce qui est « injuste et inacceptable », déplore-t-il.

A lire aussi :

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique