La montagne se mobilise pour les agences
Grâce à la technologie, les professionnels de la montagne tendent la main à des distributeurs encore peu familiers avec la réservation de séjours à la neige.
Les stations de ski veulent se mettre les agences de voyages dans la poche. Les Rencontres nationales de la montagne sont là pour le prouver. Cet événement BtoB a réuni 52 exposants le 3 novembre dernier, contre 22 lors de leur première édition en 2010. L’organisateur Eventiz a fait « monter » à Paris tous les massifs français, à l’exception du Massif Central. Plusieurs grandes stations et écoles de ski étaient également du voyage. Sans oublier Pierre et Vacances, qui possède 29 % de l’hébergement collectif marchand à la montagne. 245 distributeurs et autres visiteurs ont slalomé entre les stands des Rencontres de la montagne. De quoi repartir avec de nouvelles pistes afin de vendre la neige, sous toutes ses formes (jusqu’en forfait tout inclus).
LES RENCONTRES NATIONALES DE LA MONTAGNE VERS LE BTOC
Les agences ont quelques technologies à portée de main pour leur simplifier la réservation d’appartements ou de chalets, saupoudrée de ski et d’activités nordiques. SkiHorizon mise avant tout sur le BtoC, mais il dispose toujours d’un espace BtoB couvrant la plupart des sommets européens. Snotour (Travelfactory) a pour sa part une brochure et un site professionnel dans le cadre d’une stratégie résolument BtoB. Enfin, les vendeurs peuvent parfaire leurs connaissances avec e-montagne.fr. 15 200 personnes sont inscrites à ce programme d’e-learning développé par Pierre et Vacances, et plus de 6 000 sont certifiés, assure l’hébergeur. Les agences témoignent ainsi d’une certaine motivation, même si nombre d’entre elles n’ont jamais skié. D’ailleurs, les Français se passent volontiers de leurs services pour planifier leurs vacances en altitude. Sans surprise, les Rencontres nationales de la montagne devraient évoluer en BtoC. « Les exposants nous ont demandé de nous ouvrir au grand public », explique Frédéric Vanhoutte. « Nous allons en discuter avec les partenaires de l’opération ». L’édition 2012 du workshop pourrait ainsi courir sur deux journées, pour peu que les exposants acceptent de payer plus cher leurs stands (au prix public de 1 500 E cette année) : la journée BtoB serait alors maintenue, et complétée par une BtoC. « Les stations et les hébergeurs ne peuvent pas accueillir, en même temps, des distributeurs et des clients finaux », poursuit Frédéric Vanhoutte.
