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La Martinique s’inquiète de l’apparition du chikungunya

Les habitants de l’île et les professionnels du tourisme s’alarment de l'arrivée du virus, aux effets semblables à ceux de la dengue, dont les premiers cas ont été signalés en décembre. En 2005 et 2006, une épidémie de chikungunya avait ruiné la saison touristique de la Réunion.

Alerte au chikungunya en Martinique. Deux premiers cas ont été annoncés le 20 décembre par l'Agence régionale de santé (ARS) et, depuis, le nombre de personnes touchées ne cesse d'augmenter. Lundi 6 janvier, 24 cas confirmés et 8 probables étaient recensés, contre 13 cas confirmés la semaine précédente.

Les habitants de l'île ont découvert le chikungunya lors du signalement des premiers cas à Saint-Martin, début décembre, marquant son apparition aux Antilles, puis quelques semaines plus tard dans la Guadeloupe voisine et enfin chez eux. Dans les rues de Fort-de-France, certains savent qu'il s'agit d'un virus nouveau sur l'île, d'autres ignorent encore son existence.

La crainte de l'emballement médiatique

Les professionnels du tourisme ne constatent "aucune annulation" pour l'heure en lien avec l'apparition du virus. Mais ils craignent un emballement médiatique, lié à la "mauvaise réputation" du virus.

"C'est un souci majeur pour nous, on a connu le chikungunya et les ravages que ça a fait sur le secteur touristique à la Réunion (2005-2006) et il est fort possible que, si on a ce phénomène sur la Martinique, ce sera catastrophique", a ainsi confié à l’AFP Yves Jacquet, directeur de l'Hôtel de luxe Bakoua, situé dans le sud de l'île, aux Trois Ilets.

La haute saison bat son plein

Si l'épidémie devait être déclarée, Guy Maranzana, directeur de l'hôtel La Batelière, dans le centre de la Martinique, recommande la plus grande prudence : "Nous sommes dans une économie extrêmement fragile, il faut faire très attention à la manière dont on communique".

Guy Maranzana s'inquiète notamment de l'annulation éventuelle "des colloques, congrès et manifestations internationales" prévus en haute saison, entre avril et juin. "Il faut juste savoir qu'il faut être plus prudent sur la manière dont on se défend contre les moustiques. On a eu la dengue, on va avoir le chikungunya, ce n'est pas non plus une catastrophe en soi", estime l'hôtelier.

Les mêmes remèdes que contre la dengue

Le comité martiniquais du tourisme (CMT), en contact constant avec l'ARS, insiste sur la nécessité de "transparence" afin de conserver "le capital confiance".

Avant même les premiers cas autochtones, Karine Roy Camille, présidente du CMT, avait pris contact avec les autorités "pour réfléchir ensemble à la manière d'informer la population". "Nous luttions déjà contre la dengue et ce sont les mêmes remèdes", a-t-elle fait valoir.

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