Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

7,8 millions d’euros de sinistres pour l’APST en 2013

L'année dernière a été la pire de l'histoire de l’association de solidarité. Le nombre de sinistres est stable, mais leur montant global a explosé.

Triste record pour l’APST en 2013. L’association a enregistré 7,8 millions d’euros de sinistres, d’après un décompte de son président, Raoul Nabet, interrogé par nos confrères de Tour Hebdo.

Il s’agit d’un montant jamais atteint "depuis la création de [l’association] il y a 50 ans, a indiqué Raoul Nabet à l’AFP. Le nombre de sinistres dans lesquels nous sommes intervenus est stable, autour de 35 sinistres, mais le coût par sinistre augmente."

En novembre dernier, en marge du congrès de Tourcom, il avait indiqué que 8,9 millions d’euros de sinistres avaient été enregistrés au cours de l’exercice 2012-2013.

NDS Voyages, plus gros sinistre de l'exercice

L'APST n'avait jamais dépassé jusqu'alors les 6 millions d'euros de sinistres, avant récupération des contre-garanties. En 2011, le coût des sinistres avait atteint 4,6 millions d'euros, mais seulement 2 millions d'euros en 2012.

Parmi les plus grosses défaillances en 2013 figurent celles de NDS Voyages, qui a coûté 2,5 millions d'euros, du groupiste Différences (2 millions) et du mini-réseau Alpilles Voyages (500 000 euros).

Pour 2014, le président de l’association estime les recettes globales liées aux cotisations à 8,7 millions d'euros. Car malgré les défaillances, le chiffre d'affaires des plus de 3 200 adhérents de l'APST reste en hausse et le montant des cotisations pour 2014, calculées en fonction du chiffre d'affaires, va augmenter de 8%, indique Raoul Nabet. Le fonds de garantie de l'APST, qui couvre 75% de la profession des agents de voyages, était évalué à 7 millions d'euros en 2013.

Les fonds catastrophes naturelles et défaillances aériennes sur les rails

"On ne peut pas vraiment augmenter les cotisations dans le contexte de crise actuel, ce ne serait pas très raisonnable", a indiqué Raoul Nabet. Alors pour "redresser la barre" après cette année 2013 difficile où les dépenses auront excédé les rentrées, l'APST compte lancer deux nouveaux fonds de garantie : "l'un contre les évènements exceptionnels, pour couvrir les catastrophes naturelles, mais aussi des événements exceptionnels géopolitiques, calqué sur le modèle des Pays-Bas ; l'autre contre les défaillances des compagnies aériennes", qui couvrirait les vols secs. Les deux dossiers doivent être soumis prochainement au ministère du Tourisme.

Concernant le fonds apportant des garanties contre les défaillances de compagnies aériennes, "cela existe au Canada, mais nous serons les premiers en Europe à faire cela", a indiqué Raoul Nabet. Les consommateurs devraient l'abonder "à hauteur de 1 ou 2 euros" par billet d'avion.

Les consommateurs mis à contribution

La recette brute escomptée de ces deux nouveaux fonds, qui seront alimentés à la fois par les adhérents de l'APST et par les consommateurs, "pourrait avoisiner les 15 à 20 millions d'euros", a précisé le président de l'APST.

"J'espère que le fonds contre les défaillances des compagnies aériennes pourra être lancé dès l'été et celui contre les événements exceptionnels à l'automne. On est en train d'adapter le modèle néerlandais", a-t-il ajouté.

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique