La Guadeloupe embourbée dans la grève
Durcissement du conflit ou sortie de crise ? Après cinq semaines de blocage, la situation sur l’île antillaise reste confuse. Alors que le Comité du tourisme des îles de Guadeloupe espère « un retour au calme dans les prochains jours », la tension est rem
Bien malin qui pourra prédire la fin de la crise en Guadeloupe. Dans son communiqué quotidien envoyé hier, le Comité du tourisme des îles de Guadeloupe se montre plutôt optimiste : hébergements fonctionnant « normalement » (à l’exception du Club Med, du Paladien Manganao et de la résidence Pierre et Vacances, qui restent fermés) ; location de voiture possible ; stations services fonctionnant « sous réquisition » (une trentaine) ; centres commerciaux « ouverts » ; plages et sites naturels « accessibles ». « La plupart des barrages sont levés », précise aussi le communiqué. « Nous espérons tous un retour à la normale dans les prochains jours. » Un optimisme affiché également hier soir par Yves Jégo, le ministre de l’Outremer.
Sur place, pourtant, la situation semble rester tendue. La réunion de lundi soir n’a pas débouché sur un accord. Deux nouveaux barrages ont été érigés puis démantelés dans la nuit de lundi à mardi et un appel au renforcement de la grève lancé par le LKP. Le préfet de l’île a assuré à l’AFP qu’« aucune réunion plénière » de négociation n’aurait lieu hier mardi, au profit de « négociations bilatérales ».