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La fin des illusions

Lorsque Paris a perdu les JO de 2012, certains observateurs et hommes politiques se sont évertués à trouver à la capitale, et à la France en général, de bonnes excuses, allant jusqu’à accuser Londres de tricherie. En réalité, il va falloir s’y faire : notre pays fait de moins en moins rêver les touristes étrangers. Les membres du CIO n’ont fait que refléter un sentiment général en refusant à la ville lumière l’organisation de la manifest

Lorsque Paris a perdu les JO de 2012, certains observateurs et hommes politiques se sont évertués à trouver à la capitale, et à la France en général, de bonnes excuses, allant jusqu’à accuser Londres de tricherie. En réalité, il va falloir s’y faire : notre pays fait de moins en moins rêver les touristes étrangers. Les membres du CIO n’ont fait que refléter un sentiment général en refusant à la ville lumière l’organisation de la manifestation.

Les chiffres révélés par le ministère du Tourisme sont là pour le rappeler. Certes, la France afficherait une croissance de la fréquentation étrangère de 0,5 % en 2005, à 75 millions de visiteurs. Mais ces données sont plus que contestables. D’abord parce qu’il est très difficile de comptabiliser, dans une Europe où la libre circulation est de mise, le flot des Allemands ou Hollandais. Cette croissance pourrait aussi bien se transformer en un recul de 1 % sans que personne ne trouve à y redire. Par ailleurs, les chiffres de 2004 faisaient déjà état de 75,12 millions de visiteurs. Comment le ministère arrive-t-il, dans ces conditions, à annoncer une croissance de 0,5 % en 2005 ? Les statistiques sont décidément impénétrables !

Au-delà de cette bataille de chiffres, le plus grave, c’est que la France perd chaque année des parts de marché. L’OMT vient ainsi d’annoncer une progression de 5,5 % du tourisme mondial l’an dernier. Pire, nos deux concurrents les plus redoutables, l’Espagne et les Etats-Unis, affichent des croissances de 6 et 8 %. Preuve que ce n’est pas le climat mondial qui est à l’origine de nos soucis, mais bien le produit France qui est en panne. Les plus optimistes pourront toujours se réjouir en rappelant que les recettes de l’Hexagone liées au tourisme international ont progressé de 3,5 % en 2005, et qu’il vaut mieux un peu moins de touristes, mais qui dépensent plus…. N’empêche. Il est urgent que les professionnels et les pouvoirs publics (avec enfin de vrais moyens financiers !) insufflent un souffle nouveau à notre pays, en travaillant tant sur la qualité de l’offre que sur les prix. Une obligation s’ils veulent, à défaut d’attirer des visiteurs supplémentaires, persuader ceux qui viennent de séjourner chez nous plus longtemps…

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