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La difficile équation du CRM

Les solutions de gestion de la relation clients permettent de fidéliser. En théorie. Dans la pratique, ce sont aussi des leviers pour recruter des prospects.

«Le CRM est un serpent de mer », a souligné Laurent Briquet, directeur associé du cabinet Expertiz, lors d’une récente conférence sur le sujet organisée avec E-deal.Il y a quelques années, quand il pilotait l’agence en ligne ebookers France, un fichier clients se résumait à une feuille Excel… Depuis, les outils de CRM (Customer relationship management) ont poussé comme des champignons. Alors pourquoi les pure players rament-ils toujours autant pour fidéliser ? « Ils sont toujours dans une logique de conquête de parts de marché », répond Laurent Briquet. Un paradoxe, puisque fidéliser coûterait moins cher que prospecter…

« LE BON PRODUIT, AU BON MOMENT… »

« Le CRM, c’est proposer le bon produit, au bon moment et au bon client », conclut Laurent Briquet. David Gotchac, président du fournisseur d’un logiciel en la matière, qui s’appelleE-deal, illustre le propos d’une parabole. « Chaque semaine, ma crémière me met de côté des fromages de chèvre secs. Elle a mémorisé mes préférences, ce qui lui vaut ma fidélité depuis 15 ans. Mais ma crémière a un gigantesque avantage, elle est toute seule dans son commerce. » Autrement dit, la difficulté d’un réseau de distribution consiste à mettre en commun des données parcellaires, via un système d’information. La solution E-deal le permet, c’est l’une de ses vertus. David Gotchac en a fait une démonstration lors de la conférence, démonstration qui a montré combien le CRM hésite toujours entre fidélisation et prospection… Comme lui, Selligent a la bosse du CRM, pour de grands comptes de toute industrie. Après avoir séduit Corsairfly et Jet tours, Selligent espère conquérir d’autres professionnels du tourisme : « Par rapport aux univers des banques, de la prévoyance ou des assurances, le tourisme est en phase de mûrissement, estime Jean-François Hernandez, responsable dudit secteur. Ses acteurs se sont longtemps focalisés sur le Web, sans se soucier outre mesure de la consolidation des données clients. » Il reste donc du pain sur la planche…

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