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La destination Europe veut devenir un concept vendable

La Commission européenne du Tourisme a présenté lors du salon espagnol Fitur son plan "Destination Europe 2020", afin de promouvoir le continent comme une destination globale. Bémol : le budget est limité à un million d’euros.

L’Europe du tourisme reste balbutiante, mais elle tente d’aller de l’avant. En marge du salon Fitur, qui se tenait la semaine dernière à Madrid, la Commission européenne du Tourisme (organisation à but non lucratif basée à Bruxelles, qui fédère les offices nationaux du tourisme de 33 pays d’Europe, mais pas la France) a présenté son plan "Destination Europe 2020", qui vise à promouvoir le continent comme une destination globale.

Quatre grands marchés long-courrier

Elaborée en collaboration avec l’Union européenne, cette stratégie vise dans un premier temps quatre grands marchés long-courriers (Etats-Unis, Canada, Brésil et Chine). Elle reposera sur des études de marché afin de mieux connaître les besoins des clientèles cibles, des actions de marketing, via principalement un site Internet, et la tenue de conférences de "haut niveau" au cours des prochains mois, en avril à Sao Paulo, en mai à new-York et en octobre en Chine.

Bémol : le plan ne sera doté que d’un petit million d’euros de budget sur les 18 prochains mois. Pas de quoi, donc, réaliser des prouesses, même si l’ambition est par la suite d’augmenter les investissements pour élargir les actions aux marchés indien, asiatique et russe.

Trop de barrières pèsent sur le tourisme européen

Dans une interview à l’agence de presse espagnole EFE, le directeur de la Commission européenne du Tourisme, Eduardo Santander, justifie ces actions par le besoin de "créer une marque supranationale" afin de faire face à la concurrence d’autres destinations, notamment asiatiques. "Il faut porter un message clair : l’Europe est une destination unique, par la variété des cultures, des langues, des gastronomies" et cela doit déboucher, via internet, sur "un concept vendable".

Mais avant d’investir davantage dans les actions de promotion, il milite pour la réduction des "barrières" qui brident le développement du tourisme en Europe : politique restrictive des visas (notamment vis-à-vis des clientèles brésilienne ou chinoise), niveau très élevé des taxes qui pèsent sur le secteur touristique, manque d’unité dans les règles de protection du consommateur, ou encore réseaux de transports insuffisamment interconnectés, qui empêchent par exemple qu’"un Brésilien entré par le Portugal puisse sortir par Oslo".

Alors que l’Europe a dépassé en 2012 la barre des 400 millions de touristes internationaux, la stratégie engagée vise notamment à développer la fréquentation en basse et moyenne saisons.

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