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La croissance de l’hôtellerie française fléchit

Après les bons scores de l’an dernier, le secteur traverse une zone de turbulences passagère. En cause : la crise de la dette en Europe et un repli du marché MICE.

L’hôtellerie française montrerait-elle ses premiers signes de faiblesse ? Après une année 2011 très performante, à contre-courant des autres secteurs du tourisme, elle semble décrocher progressivement depuis plusieurs mois. Au mois d’avril, le taux d’occupation des hôtels français a chuté dans toutes les catégories, selon l’étude mensuelle du cabinet InExtenso/Deloitte. Les plus gros reculs ont été observés dans les catégories grand luxe (- 4,1 %) et super-économique (- 3,0 %), pour un repli de 0,5 % dans la catégorie économique (2 étoiles), de 0,2 % dans le milieu de gamme (3 étoiles) et de 1,7 % dans le haut de gamme. Et cette dégringolade s’est poursuivie au mois de mai. « Le début de l’année a été bon puis avril a marqué une cassure. Les mauvaises conditions climatiques mais surtout le flou économique dans lequel se trouve l’Europe commencent à avoir des conséquences sur les déplacements des entreprises et des touristes, qui revoient leurs dépenses à la baisse », analyse Philippe Gauguier, associé chez InExtenso/Deloitte. L’hôtellerie souffre du repli du marché MICE mais aussi d’un calendrier événementiel beaucoup moins chargé qu’en 2011, qui avait profité de nombreux rendez-vous : Air Show, Sirha, Vinexpo, Batimat, G20, G8… « Paris et la Côte d’Azur continuent à bien s’en sortir grâce à la clientèle étrangère », ajoute Philippe Gauguier.

UN TROU D’AIR DE QUELQUES MOIS

Un constat que faisait déjà Sophie Stabile, directrice financière du groupe Accor, lors de l’Assemblée Générale de la chaîne hôtelière le 10 mai : « le chiffre d’affaires du premier trimestre est en hausse de 4,5 % grâce aux pays émergents et aux États-Unis. La progression devrait se poursuivre au second semestre ». Le secteur ne prévoit pas, en effet, de déclin profond de la fréquentation. « Le trou d’air devrait se prolonger jusqu’en septembre », indique Philippe Gauguier. Les prévisions sur l’ensemble de l’année restent positives avec une progression moyenne du RevPar de + 2 % à + 4 %.

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