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La course au prix bas

« La surenchère d’offres promotionnelles destinées à soutenir le secteur du tourisme après les attentats du 11 septembre 2001 a profondément modifié les comportements d’achat des Français. Il faut dire qu’après avoir multiplié les offres à partir de 150 euros pour un séjour tout compris d’une semaine en Turquie ou en Tunisie, il était difficile voire impossible pour les voyagistes de rehausser les prix sans brouiller les repères des conso

La surenchère d’offres promotionnelles destinées à soutenir le secteur du tourisme après les attentats du 11 septembre 2001 a profondément modifié les comportements d’achat des Français. Il faut dire qu’après avoir multiplié les offres à partir de 150 euros pour un séjour tout compris d’une semaine en Turquie ou en Tunisie, il était difficile voire impossible pour les voyagistes de rehausser les prix sans brouiller les repères des consommateurs. D’autant que, dans le même temps, la concurrence des agences en ligne s’est durcie, habituant les clients à comparer leurs prix et à être à l’affût de la moindre bonne affaire. Ainsi, selon une étude réalisée pour le compte du groupe Nouvelles Frontières, le critère du prix est de plus en plus déterminant dans le choix des voyageurs, comme semble en témoigner la réussite d’Etapes Nouvelles, en passe de devenir le premier tour-opérateur français en vente de forfaits ! Pour Georges Chetochine, fondateur du cabinet Chetochine, si les tour-opérateurs concentrent leur communication sur le prix, c’est également parce qu’ils n’ont pas d’autre choix, sur un marché où tous les produits se ressemblent, pour distinguer leur offre de celle de leur concurrent. Et qu’ils ont échoué à mettre en place une véritable politique de marques.

Une chose est sûre, cet été, les voyagistes ont décidé de mettre la pression sur les prix (voir pages 6 et 7). A l’image de Nouvelles Frontières, qui lance en février un site discount sur Internet baptisé UltraVacances, de TUI qui crée dans son catalogue une rubrique petits prix, ou encore de Thomas Cook, qui annonce vouloir investir le créneau des bas tarifs avec sa brochure 1er prix Neckermann. Reste à mesurer les conséquences d’une telle politique sur le long terme, alors qu’en 2004, nombre de voyageurs ont aspiré à autre chose qu’un séjour balnéaire au meilleur prix dans le Bassin méditerranéen…

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