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La concentration du secteur aérien fait-elle monter les prix ?

Le développement de la concurrence a permis de faire baisser les tarifs des billets d'avion. Mais aujourd'hui, le mouvement inverse pourrait se produire.

La fusion entre AMR Corporation, maison mère d'American Airlines, et US Airways, qui pourrait être reportée suite à une procédure du%%HORSTEXTE:1%% DoJ (Department of Justice), divise l'opinion américaine. D'un côté, le gouvernement estime que ce rapprochement entraînera une hausse du tarif des billets et des options pour un moindre service. De l'autre, les deux compagnies calculent que les synergies généreront « 500 millions de dollars d'économies annuelles pour les consommateurs ». Mais à partir de quel moment la concentration d'un secteur peut-elle constituer un oligopole qui pénaliserait le consommateur ?

Le développement de la concurrence, ainsi que les progrès technologiques, ont entraîné une baisse de 50% du prix réel du billet d'avion depuis les années 1980. En France, les low cost ont poussé les compagnies régulières, et notamment Air France, à s'adapter. Conséquence, d'après une étude de Liligo sur le premier semestre 2013, le prix des billets a baissé en un an de 38 euros en moyenne sur 10 des 15 routes étudiées.

L'impact des low cost n'a pas été pris en compte

Inversement, le rapprochement des compagnies aériennes, au travers de fusions ou d'alliances, conduirait à une hausse des prix sur certaines routes. En 2011, le DoJ a publié une étude sur le marché transatlantique, où les trois grandes alliances (Star Alliance, SkyTeam et Oneworld) se partagent 82% des passagers. En utilisant les données de 2005 à 2010, il constate que les prix sont « significativement » plus élevés sur les routes où il y a le moins de compagnies indépendantes, jusqu'à 88 $ par billet. Pour appuyer sa plainte contre la fusion entre AMR et US Airways, le DoJ explique ainsi que la concurrence serait réduite sur plus de mille routes exploitées en commun : « les consommateurs devront probablement payer trois millions de dollars supplémentaires par an uniquement pour la route Charlotte-Dallas ». Elle estime également que la compagnie issue de la fusion serait en situation de monopole sur 63% des routes depuis l'aéroport de Washington.

Des conclusions rejetées par AMR, qui rappelle que le DoJ n'a pas pris en compte l'impact des low cost et leur pression sur les prix. De plus, selon la compagnie, sur les mille routes mises en cause, près de 90% des passagers continueraient d'avoir le choix entre au moins trois compagnies, et 85% pourraient toujours emprunter une low cost. L'industrie du transport aérien est « intensément concurrentielle aujourd'hui et le restera après la transaction », explique un communiqué. Une certitude, mais qui n'empêchera pas la nouvelle AMR, numéro un mondial avec 37 milliards de dollars de CA, d'augmenter ses tarifs sur certaines routes suite à la fusion.%%HORSTEXTE:1%%

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