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La bonne recette des marchés de Noël

Le succès des marchés de Noël ne se dément pas en France. Cette animation festive et commerciale remplit la hotte touristique d'une poignée de villes et fait le bonheur des autocaristes.

Le 29 novembre, Strasbourg a ouvert son traditionnel marché de Noël, l'un des plus courus d'Europe, qui remonte à 1570. Autoproclamée depuis 22 ans « capitale de Noël », la métropole alsacienne espère bien, cette année encore, profiter de la magie de l'argument marketing pour accueillir, d'ici au 31 décembre, deux millions de visiteurs.

Premier produit d'appel touristique de la ville, cette 443e édition devrait générer 250 M€ de retombées économiques avec un recentrage culturel qui porte ses fruits. Critiquée pour la dérive mercantile « made in China », la ville mise en effet depuis 4 ans sur la valorisation de son patrimoine et de ses traditions pour continuer à séduire. Quelque 500 concerts et expositions sont programmés cette année. Du « qualitatif » qui a, selon la municipalité, enrayé l'érosion même si certains hôtels n'hésitent pas à doubler le prix des chambres sur la période.

Fort de l'exemple strasbourgeois, la tradition des marchés de Noël a essaimé depuis les années 90 dans l'Hexagone. Selon une étude pour le site Bons-de-reduction.com, la France compte le deuxième plus grand nombre de marchés de Noël (37), derrière l'Allemagne (2 234) et devant la Grande Bretagne. 26,8 millions de visiteurs y sont attendus cette année pour un chiffre d'affaires de 396 M€ sur un total de 5 milliards d'euros en Europe.

« C'est un secteur qui se porte bien avec une croissance supérieure à la progression des ventes de Noël au global », commente l'étude. Avec un budget moyen de 531 € par foyer, les Français dépenseront moins cette année pour la première fois depuis 2010, selon une enquête Deloitte. Tous les marchés de Noël ne partagent toutefois pas le succès de celui de Strasbourg. Les dix principaux drainent 72% des dépenses totales, soit 288 M€. Ce sont ceux-là que privilégient les autocaristes qui en font leurs produits d'appel vedettes de fin d'année quand les réveillons font, eux, de moins en moins recette.

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