L’UMIH fait part de sa colère à Sylvia Pinel
Dans un discours engagé prononcé hier dans le cadre du congrès annuel de l’UMIH, Roland Heguy, le président du syndicat, s’est adressée directement à la ministre du tourisme, pour lui demander de mettre un "coup d’arrêt au commerce illégal qui gangrène notre activité".
Roland Heguy n’a pas mâché ses mots hier face à la ministre du tourisme. Dans un discours long et engagé, le président de l’UMIH (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie) a particulièrement insisté sur le phénomène de paracommercialisme qui touche le secteur.
"Dans ce congrès où, vous l’avez compris, la mobilisation est de rigueur, la profession exige de mettre un coup d’arrêt au commerce illégal qui gangrène notre activité. Ce phénomène a atteint aujourd’hui le seuil de l’intolérable", a-t-il souligné, citant plusieurs exemples à l’appui.
"Quand on voit qu’en Dordogne, il existe plus de chambres d’hôtes clandestines que de chambres d’hôtels (…) ; quand on voit se multiplier les dîners payants chez l’habitant dans les grandes villes. Et quand on sait que cette concurrence déloyale a un dénominateur commun : l’illégalité, le mépris des lois", et que "ce commerce échappe à toutes les administrations : fiscale, sociale, l’inspection du travail, l’hygiène…".
Roland Heguy a rappelé à Sylvia Pinel que "chaque année, des milliards d’euros sont ainsi détournés des caisses publiques". Pour lutter contre la montée en puissance du paracommercialisme, il a indiqué que l’UMIH allait "prochainement lancer des actions contre ce fléau partout en France." Ajoutant que le syndicat attendait de l’Etat, "qu’il joue son rôle en faisant respecter les lois de la République."