L’Italie veut transformer son agence de promotion en TO

L'industrie touristique italienne connaît actuellement un débat que d'autres pays avant elle ont déjà du affronter, à commencer par la France. L'Enit, l'agence publique de promotion du tourisme italien, doit-elle se convertir à la commercialisation ? En d'autres termes, doit-elle à l'avenir fabriquer et vendre des produits touristiques, comme le ferait n'importe quel opérateur marchand ?

C'est en substance l'une des évolutions de fond qu'introduit le Plan stratégique sur la relance du tourisme, actuellement en discussion devant le Parlement italien. La mesure fait partie des recommandations d'un récent rapport du cabinet de conseil Boston Consulting Group, qui a servi de base à l'élaboration du Plan stratégique.

Autre axe de la réforme de l'Enit, qui possède actuellement le statut d'agence nationale, elle pourrait être transformée en "société par actions", dont le capital serait en majorité détenu par l'Etat mais ouvert à d'autres acteurs publics (régions, mairies…) ainsi qu'à des entreprises privées. Objectif : renforcer son efficacité et optimiser ses coûts, dans un contexte de fortes coupes dans le budget de l'Etat italien.