L’hôtellerie de plein air entre timidement dans les agences

Longtemps snobés des agences, les campings commencent à se faire une place. Camping n°1, le seul TO spécialiste sur l’hôtellerie de plein air, en est le témoin. « En quelques mois, nous avons signé avec à peu près tous les grands réseaux de distribution », indique Luc Dayen, directeur général de la Compagnie des Vacances, dont Camping n°1 est l’une des filiales. Les deux derniers en date sont AS Voyages en avril et TourCom en mai. « Un agent de voyages doit être capable de répondre à toutes les demandes des clients », justifie Richard Vainopoulos, président de TourCom.

L’accord porte sur l’ensemble de l’offre, à savoir 1 200 campings en Europe (dont un millier en France) exclusivement sur les produits locatifs, c’est-à-dire les bungalows et les mobil-homes. « Ce sont les campings 4 et 5 avec de beaux équipements qui intéressent les agences », remarque Luc Dayen. Malgré ces accords, sur le terrain, les ventes peinent à décoller. « Nous en vendons très occasionnellement aux familles avec enfants », indique un agent de voyages Selectour. « Nous n’avons aucune demande sur l’hôtellerie de plein air et n’avons pas le réflexe de la proposer », répond de son côté un agent de voyage Afat.

Ce n’est pas étonnant. Les brochures des campings n’ont jusqu’à maintenant jamais atteint les PLV des agences à l’exception de la grande distribution, qui réalise chaque année une opération coup-de-poing sur l’hôtellerie de plein air. « Il y a toujours une inertie entre le moment où l’on signe un accord et le moment où les ventes montent en puissance », explique Luc Dayen, qui vise un volume d’affaires BtoB de plusieurs millions d’euros d’ici fin 2013. Conscient du chemin à parcourir, Camping n°1 exposera à IFTM-Top Resa avec un mobil-home sur son stand. « Il est indispensable que les agences voient le produit ». L’an prochain, le TO prévoit même un grand eductour. Une première dans le secteur.