L’hôtellerie de luxe paie pour les parcs
L’augmentation de la TVA des parcs à thème a été abandonnée mais le gouvernement valide en contrepartie une taxe sur les hôtels de luxe.
Annoncée par François Fillon dans le cadre du plan d’austérité, le projet d’augmenter la TVA des parcs à thème de 5,5 % à 19,6 % a été définitivement rejetée par l’Assemblée nationale en session plénière mardi 6 septembre. Pour compenser le manque à gagner de l’abandon de la hausse de la TVA sur les parcs (90 ME prévus en 2012), le gouvernement s’est trouvé une compensation. Au tour donc des hôtels de luxe. Le ministère de l’Économie a approuvé la création d’une taxe de 2 % sur les nuitées dans les hôtels 4 étoiles et plus.
À l’UMP, le ton monte déjà. Le maire UMP de Nice Christian Estrosi caractérise ce projet d’« injuste et contre-productif ». L’Umih, le principal syndicat de l’hôtellerie et de la restauration, et le GNC (chaînes hôtelières) ainsi que les deux autres syndicats patronaux, le Synhorcat et la Fagiht, ont fustigé ce nouveau projet pouvant entraîner des répercussions sur d’autres secteurs de l’hôtellerie. Sachant qu’un touriste d’affaires consomme en moyenne cinq fois plus qu’un touriste de loisir, les deux syndicats craignent un effet boule de neige.
De plus, cette mesure dissuaderait inévitablement les hôtels 3 étoiles de passer à la catégorie supérieure dans le nouveau classement hôtelier élaborée par le secrétariat d’État au tourisme. Le scénario semble familier après le tollé suscité par l’annonce de la hausse de la TVA des parcs de loisirs. Reste maintenant à savoir si le lobbying des opposants de cette taxation saura être aussi efficace que celui des parcs.
