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L’événementiel veut donner de la voix

La création du Comité France Événements a concrétisé la volonté de Nicolas Sarkozy de développer en France une politique des grands événements. Mais le secteur souffre encore d’un manque de reconnaissance qui nuit à sa compétitivité.

En enchaînant les meetings, les candidats ne pouvaient faire meilleure campagne en faveur des grands rassemblements événementiels. Une fois aux commandes, témoigneront-ils de la même conviction quant à l’importance économique de la filière ? Les professionnels l’espèrent. En la matière, le quinquennat de Nicolas Sarkozy aura été marqué par la création du Comité France Événements. Préconisé par Philippe Augier dans son rapport Pour une politique gagnante des grands événements, remis au président de la République en 2009, le comité, adossé à Atout France, a vu le jour début 2012, avec pour mission « d’organiser le développement d’une politique globale des grands événements internationaux. » « C’est une initiative louable, mais on attend de voir les résultats », commente Michel Bensadoun, président de l’ANAé.

UNE COMPÉTITION INTERNATIONALE

Pour le moment, les esprits restent échaudés par la taxation des incentives, votée fin 2011 dans le cadre de la loi de finance de la Sécurité sociale, qui prévoit de taxer à 20 % les incentives dont la valeur est comprise entre 215 et 2 047 E. Un dossier qu’il faudra rouvrir. « On souhaite que le gouvernement soit capable de faire un point sur les effets de la loi et sur les sommes qu’elle lui aura permis de récolter. Nous pensons qu’elles seront très en deçà de ce qui a été prévu (70 ME, ndlr). Et il y a des points encore flous qu’on aimerait préciser. » « Le problème de la taxation, c’est un problème de compétitivité et de distorsion de la concurrence (…). On aimerait que nos prochains gouvernants – quels qu’ils soient – considèrent que la France est dans une compétition internationale et qu’ils nous aident à lutter à armes égales contre ceux qui viennent chasser sur notre territoire », poursuit Michel Bensadoun. À ses yeux, la mesure est symptomatique de la méconnaissance des enjeux du secteur.

« Aujourd’hui, la filière tourisme et événements c’est 7 % du PIB, 2 % de plus que l’industrie automobile », rappelle-t-il. Dès les élections passées, l’ANAé entend donc « reprendre le combat » pour sensibiliser les différents acteurs, d’autant que des inquiétudes existent aussi quant à la nouvelle loi sur le médicament, aux implications encore incertaines, qui pourraient notamment toucher les congrès scientifiques. De son côté, Philippe Augier espère voir aboutir l’installation d’un observatoire des retombées économiques des grands événements, la meilleure démonstration de leur utilité, selon lui. En soulignant, au passage, que de nombreux investissements s’avèrent indispensables pour doter la France d’équipements culturels et sportifs capables d’accueillir ces manifestations. Les cinq prochaines années s’annoncent chargées.

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