L’Européenne d’Assurances officialise son alliance avec l’espagnol Mapfre
Après plusieurs mois de négociations, les deux compagnies d’assurances ont signé fin février un accord stratégique, qui prévoit la définition d’une nouvelle gamme de produits, à des prix plus élevés.
Annoncé en novembre dernier sur notre site, le rapprochement entre l’Européenne d’Assurances et la compagnie espagnole Mapfre a été officialisée fin février. Dans un communiqué, Mapfre parle d’un "accord stratégique […] pour opérer en commun" sur le marché de l’assurance voyages en France. Aux termes de cette alliance, Mapfre Asistencia (filiale de Mapfre spécialisée dans l’assistance et les risques spéciaux), assumera "la gestion et la souscription du risque", tandis que l’Européenne apportera "ses canaux de distribution et son portefeuille clients".
Sur le plan capitalistique, l’Européenne d’Assurances reste donc une filiale du groupe allemand Munich Re. "Depuis quelques années, Munich Re cherchait à redynamiser l’activité de sa filiale en France. Et parallèlement, Mapfre, qui était déjà implantée depuis dix ans dans l’Hexagone sur le secteur de l’assistance automobile, souhaitait étendre son champ d’action", explique Alexandre Joyas, le nouveau DG de l’Européenne d’Assurances. Anciennement basé à Lyon, siège de la filiale française de Mapfre, il a repris les rênes de l’Européenne en novembre, remplaçant Hubert Chemla qui avait quitté ce poste en juillet 2011.
Objectif rentabilité
Selon lui, ce rapprochement ne devrait rien changer non plus en termes de marque, l’Européenne d’Assurances conservant son nom commercial, et n’impliquera pas de rapprochement géographique avec les équipes basées à Lyon, ni de mise en place d’un plateau d’assistance commun. En revanche, une nouvelle gamme de produits est à l’étude, avec un seul objectif : la rentabilité.
"On ne compte pas se positionner sur le marché avec une politique de prix agressive, assure Alexandre Joyas. Au contraire, on va plutôt être sur une augmentation tarifaire. C’est l’attitude responsable que l’Européenne adopte depuis deux ans, alors que le marché tirait vers le bas. La conséquence, c’est que nous n’avons pas gagné de comptes au cours de cette période. Mais aujourd’hui, le marché a l’air de se discipliner de manière intelligente. Nous voulons construire des contrats de longue durée, en faisant comprendre que la qualité a un prix."