L’Etat veut rester dans la SNCM

La SNCM accueillera un ou plusieurs investisseurs privés dans son capital ou sera déclarée en cessation de paiement. C’est en substance ce qu’à déclaré, hier à Marseille, François Goulard, Secrétaire d’Etat aux Transports et à la Mer, à l’issue d’une table ronde sur le devenir de la compagnie maritime.

« L’ouverture au privé s’effectuera par augmentation de capital », a précisé le Ministre avant d’annoncer la création d’une « structure de contact » composée du Préfet, des collectivités locales, de la direction de l’entreprise et des syndicats. Elle se réunira régulièrement (le prochain rendez-vous est prévu le 24 février) pour faire le point sur le dossier. Le principe de déclencher une nouvelle table ronde en cas d’éléments nouveaux est adopté.

Parallèlement, Claude Gressier, haut fonctionnaire du ministère de l’Equipement et des Transports et ancien administrateur de la SNCM, est nommé comme « chargé de contacts » et recevra puis traitera les offres des sociétés privées intéressées par une entrée dans le capital de la SNCM. « Il faut plus que des fonds propres. Il faut des investisseurs capables d’enrichir le projet industriel » précise François Goulard qui évalue le besoin de fonds propre de la SNCM à un minimum de 80 millions d’euros tout en réaffirmant l’ « intention de l’Etat de rester dans le capital de manière très significative ».

Considérée comme stratégique, la participation de la SNCM dans la CMN sera conservée.

Frédéric Dubessy, à Marseille