L’état d’urgence décrété au Sri Lanka
La présidente du pays Chandrika Kumaratunga a ordonné cette mesure à la suite du limogeage de trois ministres clefs de son gouvernement.
Le Sri Lanka va peut-être renouer avec ses vieux démons. Suite au limogeage de trois ministres clefs du gouvernement dont celui de la Défense, la présidente de l’île Chandrika Kumaratunga a décrété hier l’état d’urgence et suspendu le Parlement jusqu’au 19 novembre. Elle a aussi déployé des troupes autours des principales installations stratégiques du pays et mis la police en état d’alerte maximum. La crise constitutionnelle a été déclenchée au moment où le Premier Ministre sri lankais Ranil Wickremesinghe, leader du parti d’opposition au Sri Lanka, est en visite à Washington pour discuter de la mise en place du processus de paix avec les séparatistes tamouls.
Le Sri Lanka a déjà vécu en état d’urgence de mars 1983 à octobre 2001. La nouvelle période qui s’est ouverte hier doit théoriquement durer dix jours et ne peut être prolongée qu’après convocation du Parlement. La crise politique semble être le résultat de la cohabitation très difficile qui régnait à la tête du pays.