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L’APST dépassée par la faillite de NDS Voyages

Après un exercice 2012 plus calme que les précédents et marqué par un retour aux bénéfices, celui de 2013 est secoué par la défaillance de NDS Voyages. Peinant à récupérer ses contre-garanties, l'association multiplie les procédures.

La nouvelle est arrivée aux oreilles de Raoul Nabet, le président de l'APST, vendredi dernier. Quatre des cinq navires de la compagnie Classic International Cruises, immobilisés depuis l'automne, ont été vendus à un nouvel acquéreur. Parmi eux figure le Princess Danae, qui était affrété par NDS Voyages jusqu'à sa faillite en octobre dernier.

Pour l'association, c'est un coup dur, car elle comptait sur une éventuelle vente aux enchères du bateau pour récupérer les 2,5 millions d'euros que va, grosso modo, lui coûter cette défaillance. Mais dès le 17 janvier, les dirigeants de Classic International Cruises ont conclu, en toute discrétion, un accord avec leur principal créancier, une banque portugaise, acceptant de lui céder quatre navires afin d'éponger leur dette. Des bateaux que cette dernière s'est empressée de revendre à un homme d'affaires portugais, qui en est donc désormais le propriétaire.

 

LE SINISTRE LE PLUS CHER DE SON HISTOIRE

 

Dans ces conditions, l'APST peut-elle encore espérer récupérer ses contre-garanties ? « Je ne sais pas, l'affaire est dans les mains de notre avocat », répond Raoul Nabet. En attendant, l'association a décidé d'ouvrir d'autres fronts. À commencer par celui du para-commercialisme, auquel elle accuse le groupe Bayard Presse de s'être livré. L'essentiel des croisières NDS Voyages étaient en effet commercialisées en partenariat avec cet éditeur, suspecté d'avoir touché des rétro-commissions.

Si l'APST compte épuiser tous les recours, c'est bien parce que le cas NDS Voyages est désormais le sinistre le plus cher de son histoire, dépassant en montant ceux de Marsans (1,9 M E, en 2010) et du Groupe Vision (2,4 M E, en 2011). Et même si Raoul Nabet assure qu'« il n'y a pas eu de gros sinistre à part NDS depuis le début de l'exercice, le 1er octobre dernier » (il relègue la défaillance d'Alpilles Voyages à l'exercice précédent, clos au 30 septembre), ce dernier dépasse déjà à lui seul le montant total des sinistres enregistrés durant l'exercice 2012, estimé à 2,2 millions d'euros.

Après des années 2010 et 2011 très mauvaises (4,6 M E de sinistres dans les deux cas, et des pertes nettes respectives de 1,38 M E et 424 000 E), 2012 aura offert un peu d'air à l'association et permis qu'elle « revienne aux bénéfices », assure Raoul Nabet. Il reconnaît que 2013 a mal commencé, mais rappelle que l'APST a les reins solides, avec plus de 6 millions d'euros de fonds propres, une assurance qui la couvre sur 8,5 millions d'euros supplémentaires, et un patrimoine immobilier estimé à près de 7 millions. Sans compter que pour tenir compte de la hausse des coûts des sinistres, le nouveau barème des cotisations, en vigueur depuis le 1er janvier, a fait passer la part variable des distributeurs à 0,7 % du montant de la garantie, celle des TO à 0,8 % et celle des producteurs à 0,9 %. Histoire de ne pas entamer les réserves.

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