L’Algérie montre sa volonté de développer le tourisme au Sitev

Après deux ans d’absence, le Sitev a fait son retour à Alger pour convaincre les professionnels locaux et étrangers de programmer la destination Algérie. Quelques opérateurs français avaient installé leur stand dans les allées du Palais de la Culture, comme Point-Afrique ou Aigle Azur, aux côtés des professionnels incontournables dans le pays, à l’exemple d’Air Algérie ou de l’Onat (Office national algérien du tourisme). Encore de taille modeste (une centaine d’exposants) et hésitant sur son format (grand public ou professionnel), le salon  a donné l’occasion au ministre du Tourisme, Chérif  Rhamani, de préciser sa stratégie touristique à long terme. Jusqu’à 2015, jouer sur les valeurs sûres comme le sud-algérien, améliorer la formation des professionnels, donner la priorité au service et mettre à niveau les infrastructures. Dans un second temps, le pays se propose de consolider les acquis pour promouvoir efficacement son tourisme.

Le secteur touristique, mis sous l’éteignoir par la guerre civile et l’importance stratégique des hydrocarbures, ne pèse qu’un petit pourcent des flux touristiques méditerranéens, représentés en grande majorité par les Français. Mais il constitue une alternative à la manne pétrolière et gazière, appelée à s’épuiser, et donne une impulsion économique au pays. Pourtant, le budget du ministère du tourisme, plein d’ambition, n’aura guère plus de moyens l’an prochain qu’en 2009 et restera un ministère très mal doté avec seulement 7,8 milliards de dinars algériens.