L’agence du tourisme corse épinglée pour sa mauvaise gestion
Un rapport de la chambre régionale des comptes estime que la "fiabilité des comptes est affectée d'irrégularités".
Le rapport de la chambre régionale des comptes sur la gestion de l'agence du tourisme de la Corse (ATC), révélé par Corse Matin, est croustillant.
Sur la période de 2005 à 2010, la chambre explique ainsi qu' "aucun bilan de la politique n'a été dressé, faute d'indicateurs", alors que "cette évaluation aurait été grandement utile à l'occasion de l'adoption récente, octobre 2011, d'une "feuille de route" adressée à l'ATC sur les grandes orientations à l'horizon 2014".
Le rapport émet d'autres critiques, concernant le personnel et les finances de l'agence.
Absentéisme récurrent
"La gouvernance de l'ATC doit être renforcée (…) l’absentéisme récurrent de certains membres du conseil d'administration est élevé". Par ailleurs, l'absentéisme aurait atteint 30 jours par agent en 2010 en moyenne, soit l'équivalent de 7,4 agents exerçant à temps plein.
Nombre de cadres
Le nombre de cadres, passé de 16 à 21 depuis 2005 "paraît d'évidence très élevé au vu des attributions confiées à certains d'entre eux. Dans bien des cas, ces dernières souffrent d'imprécision".
Fiabilité des comptes
La "fiabilité des comptes est affectée d'irrégularités alors que les aides au tourisme versées par l'ATC ont très sensiblement baissé pendant la période examinée, les frais de structure prenant en conséquence de plus en plus d'importance dans le budget de l'agence".
Anomalies dans l'attribution et le suivi des aides
Enfin, la CRC note de "nombreuses anomalies dans l'attribution et le suivi des aides" et un coût élevé "3M€ pour 3 ans" des dépenses pour les foires et expositions et le marché de communication.
Un article du Canard Enchaîné avait récemment dénoncé la gestion au CRT Ile-de-France et le parachutage de proches d'élus franciliens dans l'institution, qualifiée de "machine à piston".