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Jean Castex : les annonces du 14 janvier qui concernent le tourisme

Entre le renforcement des contrôles aux frontières et le couvre-feu généralisé, la France donne de nouveaux tours de vis au regard de l’évolution sanitaire. Sans aller jusqu’à un troisième confinement.

Le virus continue de circuler activement sur notre territoire, a souligné le Premier ministre Jean Castex lors de la conférence de presse du 14 janvier. « Notre situation reste maîtrisée, mais fragile », avec notamment 16 000 contaminations par jour. « Nous surveillons de très près les nouveaux variants » qui inquiètent les autorités.

Olivier Véran, ministre de la Santé, a d’ailleurs fait un point sur deux variants présents sur le territoire français : le variant anglais, très contagieux, et celui qui provient d’Afrique du Sud (2 foyers en France). « Le variant britannique serait responsable d’1,4% des cas de #Covid-19 actuellement diagnostiqués en France », a tweeté Olivier Véran.

Deux tests PCR et septaine pour les voyageurs en provenance d’un pays non-européen

« Nous allons durcir fortement les conditions d’entrée sur le territoire national et renforcer les contrôles aux frontières ». Objectif : que les souches variantes ne deviennent pas « dominantes » en France, a déclaré le Premier ministre.

À compter de lundi, tous les voyageurs qui souhaitent venir en France, en provenance d’un pays extérieur à l’Union européenne, devront effectuer un test PCR avant de partir. Il faudra de fait présenter un test négatif pour embarquer dans un avion ou un bateau. Les individus concernés devront également s’engager sur l’honneur à s’isoler pendant 7 jours une fois arrivés en France, puis à refaire un deuxième test PCR.

Les personnes ne pouvant pas réaliser un test dans leur pays de départ pourront se faire tester à leur arrivée en France et seront contraintes « de s’isoler 7 jours dans un hôtel désigné par l’Etat ».

Union européenne : vers un cadre commun ?

Pour les déplacements en provenance d’un pays de l’Union européenne, « et notamment des pays comme l’Irlande ou le Danemark confrontés à une situation épidémique difficile », « les ministres travailleront à l’élaboration d’un cadre de coordination en vue du prochain Conseil européen du 21 janvier ».

« Ce cadre devra évidemment prévoir des exceptions concernant les frontaliers, les transporteurs routiers ou encore les agents des compagnies de transport » avec des « protocoles sanitaires spécifiques », selon le chef du gouvernement.

Les îles d’Outre-mer sous haute surveillance

Des mesures spécifiques sont également programmées pour les territoires d’Outre-mer. Objectif : protéger la Guyane (et donc les Antilles) du variant présent en Amazonie. Le préfet de ce territoire devrait prendre des mesures de restriction, avec des tests négatifs exigés pour rejoindre les Antilles et la métropole.

Dans le même esprit, afin de préserver La Réunion du variant sud-africain, des tests négatifs sont prévus pour les personnes en provenance de Mayotte ou de La Réunion vers la métropole.

Couvre-feu dès samedi, pendant 15 jours a minima

Déjà instauré dans 25 départements, le couvre-feu est élargi à tout le territoire samedi 16 janvier, pour au moins 15 jours. Pourquoi ? Cette mesure a « une efficacité sanitaire », assure le chef du gouvernement. Les dérogations seront très limitées, à des situations spécifiques, comme le retour du travail. Par voie de conséquence, tous les commerces recevant du public devront fermer à 18h.

« La situation actuelle n’exige pas que nous mettions en place un nouveau confinement », assure Jean Castex. Mais cette option sera activée si nous constatons « une dégradation forte », explique-t-il. Le gouvernement se concentre désormais sur la campagne de vaccination. Fin janvier, la France, critiquée pour son retard en la matière par rapport à certains pays voisins, sera au-dessus du demi-million de vaccins administrés.

« Je ne recommande pas d’annuler les réservations » de voyages

Interrogé sur d’éventuelles consignes aux Français pour les vacances de février, le Premier ministre a répondu qu’il était trop tôt pour répondre. « Je ne recommande pas d’annuler les réservations » de voyages, a-t-il simplement indiqué. Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat au Tourisme, s’est déjà exprimé en ce sens, pour les vacances au ski.

Le gouvernement n’a pas donné de visibilité sur les dates de réouverture des commerces et des activités fermés, notamment dans le tourisme. « nous maintiendrons les dispositifs de soutien aussi longtemps que ce sera nécessaire », s’est contenté d’ajouter Jean Castex.

Remboursement différé des PGE

Le pilier du soutien économique reste le fonds de solidarité, a insisté Bruno Le Maire, lors de la conférence de presse du 14 janvier. Le ministre de l’Economie a promis de le renforcer pour certains restaurateurs, et de faciliter la prise en charge des coûts fixes comme les loyers, notamment pour les chaînes hôtelières (plafonnée à 3M€ sur janvier-juin 2021).

S’agissant des Prêts garanti par l’Etat (PGE), que près de 650 000 entreprises ont contractés, le début du remboursement est différé d’une année, comme déjà annoncé. « Au-delà de ces prêts, les banques se sont engagées à examiner favorablement toute demande de moratoire ou de report d’échéance pour les entreprises les plus touchées par la crise », a complété le ministre. Il sera par ailleurs possible de différer les amortissements comptables, un point intéressant pour le secteur hôtelier ou les remontées mécaniques par exemple.

4 milliards d’euros d’aides par mois

Pour nombre d’entreprises des secteurs protégés (hôtels et événementiel), l’Etat prend en charge 100% de l’activité partielle jusqu’à fin février, a complété Elisabeth Borne, ministre du Travail. L’indemnisation totale se poursuit jusqu’à cette échéance pour les professionnels de voyages, avait annoncé dès lundi Valérie Boned, secrétaire générale des Entreprises du Voyage (EdV) lors d’un webinaire conjoint avec L’Echo touristique.

L’ensemble des mesures du gouvernement « représente un coût de 4 milliards d’euros par mois », a indiqué Bruno Le Maire.

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