Internet : l’ACSEL s’attaque à la fraude

L’Echo touristique : Comment la fraude touche-t-elle le tourisme, versus les autres secteurs ?

Jean-Rémi Gratadour : La fraude touche plus le tourisme que les autres secteurs. Pourquoi ? Le fait qu’il s’agisse de services dématérialisés facilite l’usurpation d’identité. Les acteurs du tourisme sont aussi plutôt prompts à parler de ce problème, et le prennent à bras le corps. Les sites d’autres secteurs rechignent souvent à évoquer la fraude, de peur de diminuer le climat de confiance dans l’acte d’achat des internautes. Cela crée un climat d’impunité qui nous est préjudiciable. Il faut le rompre ! Aujourd’hui, tout le monde est isolé. On soigne le blessé avec des pansements.

Pourquoi l’ACSEL veut-elle s’attaquer à la fraude ?

Jean-Rémi Gratadour : Le fait que Pierre Alzon, avec son expérience dans le domaine du voyage, prenne la présidence de l’ACSEL a donné une inflexion sur le sujet de la fraude. (…) Nous avons une commission Fraude depuis son arrivée, il y a environ un an.

Que voulez-vous entreprendre en la matière ?

Jean-Rémi Gratadour : L’ACSEL ne veut pas créer un système de 3D Secure plus fort, mais aider les acteurs à lutter contre la fraude par la concertation. Il ne faut pas que les e-commerçants soient dépossédés de tout recours quand ils en sont victimes. Nous souhaitons mettre en place une plate-forme commune, en réunissant les acteurs du paiement et de la logistique ainsi que les marchands, en coopération avec la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés, Ndlr) et la Banque de France.

L’ACSEL regroupe 183 sociétés, dont des prestataires de paiement, des banques, et une vingtaine d’e-commerçants.

Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine 3041 de cette semaine, ou dans mon espace Mon Echo.