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HUBERT DEBBASCH, PDG DE TERRE ENTIÈRE « Terre Entière ne veut pas perdre son audace »

SOS lancé à ses clients pour remplir ses croisières affrétées, programmation d’un voyage en Ukraine à l’automne : le PDG de Terre Entière explique ses récentes communications. Et rappelle les valeurs de son tour-opérateur.

L’Écho touristique : Vous avez adressé, début mai, un appel à l’aide à vos clients pour qu’ils s’inscrivent sur vos croisières affrétées. Pourquoi ce message ?

Hubert Debbasch : J’ai voulu les prévenir que, sans leur soutien, nous risquions non pas de mourir mais de devoir laisser entrer des actionnaires extérieurs dans l’entreprise. Plusieurs nous ont approchés ces deux dernières années, mais j’ai résisté. Je ne veux pas perdre cette indépendance qui nous permet d’être très audacieux dans nos propositions de voyages et qui fait notre identité. Dans le cas contraire, notre offre pourrait devenir plus lisse, comme chez beaucoup d’autres tour-opérateurs.

Pourriez-vous arrêter l’affrètement de croisières ?

Les quatre départs de 2014 seront maintenus. Mais nous nous questionnons pour 2015, notamment sur la possibilité de ne programmer que les croisières organisées avec des partenaires (magazines, etc.). Ce produit marchait bien mais aujourd’hui, il ne marche plus. J’ai l’impression que nos clients, au moment de faire des arbitrages économiques, délaissent les croisières, où le nombre de participants est élevé, pour privilégier les voyages culturels en petits groupes. Ces derniers fonctionnent très bien, avec une progression des ventes de 30 % cette année.

Vous venez d’annoncer l’organisation d’un voyage en Ukraine à l’automne prochain. Après le lancement de l’Irak il y a quelques années, vous conservez ce goût pour les terrains difficiles ?

Notre identité consiste à proposer, par nos voyages, une intelligence du monde. Contrairement à certains confrères, nous ne prétendons pas sortir des sentiers battus, expression qui ne veut rien dire aujourd’hui. Mais nous avons le désir d’être pionnier sur des terrains où il se passe des choses, pour dépasser la vision qui nous est donnée via les médias surtout. Depuis plusieurs années, par exemple, nous étudions avec des experts la possibilité de lancer des voyages en Afghanistan, où il y a beaucoup à découvrir. Et les clients nous suivent : en un jour et demi, on a rempli la moitié du voyage en Ukraine.

Que répondez-vous à ceux qui vous reprochent de jouer avec le feu ?

Nous construisons toujours ces voyages en étroite coopération avec des gens qui connaissent très bien les pays concernés. En Irak, nous avons tissé un vrai réseau depuis cinq ans. Le réceptif Babel Tours, que j’ai créé en 2009, est une société de droit local, employant uniquement du personnel local. Il reçoit non seulement des clients français (trois groupes par an) mais aussi du monde entier. C’est donc aux équipes sur place de me dire ce qu’on doit faire, pas à l’ambassade de France. D’autre part, la prise de risque n’est valable que si elle va de pair avec le courage d’annuler un voyage en cas de besoin.

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