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Hôtellerie : pour Sébastien Bazin, la situation « ne va pas aller en s’arrangeant » dans les semaines à venir 

Le PDG du groupe hôtelier Accor estime que la situation va rester très difficile dans les semaines à venir pour l’hôtellerie en France en raison du couvre-feu instauré dans huit métropoles.

« Cet été nous étions à -40% par rapport à l’été de l’année dernière, en mars on était à -90% donc il y a eu un rebond de courte durée, du 1er juillet jusqu’au 4 septembre. Maintenant on est à -60% » a indiqué Sébastien Bazin, le PDG d’Accor, mardi sur France inter. « Et puis ça ne va pas aller en s’arrangeant, avec le couvre-feu, dans les semaines qui sont devant nous », a-t-il poursuivi le patron du groupe hôtelier, qui compte quelque 5000 hôtels dans le monde. Interrogé sur un éventuel rebond de l’activité pendant les vacances scolaires de la Toussaint, il a répondu : « On n’en sait fichtre rien parce que maintenant les gens réservent à 4 jours de leur départ. Mais ça ne va pas être très joli ».

« Il est grand temps qu’on mette une procédure commune entre les différents pays »

En Europe, où Accor fait la moité de son chiffre d’affaires, « c’est la catastrophe », a estimé Sébastien Bazin, pointant « une totale incohérence entre les mesures prises entre les États de l’Union : pour le voyageur c’est incompréhensible, donc il ne voyage pas ». « Il est grand temps (…) qu’on mette une procédure commune entre les différents pays » afin de permettre de circuler entre eux, a-t-il dit. Si la Chine « est repartie exactement comme avant le Covid en l’espace de 9 mois  » et les États-Unis « souffrent moins parce qu’ils ont 350 millions de clients dans un même territoire », « l’Europe est l’endroit où on souffre le plus, avec l’Amérique latine », a-t-il dit.

Pour « se serrer les coudes » avec les restaurateurs français soumis au couvre-feu, les « propriétaires volontaires » du groupe vont leur proposer de « prendre possession de (leur) restaurant d’hôtel » en mettant « leur marque, leur identité, leur concept, leur menu, leur nappe à carreaux », a-t-il annoncé. « Ils vont accueillir leurs clients de quartier et faire en sorte que ces clients viennent faire dodo chez nous à un prix coûtant » afin de respecter le couvre-feu à 21h, ce qui donnera lieu à « un partage de marge », a expliqué Sébastien Bazin. Touché de plein fouet par la crise sanitaire, Accor a accusé une perte nette massive de 1,5 milliard d’euros au premier semestre et va supprimer 1000 emplois dans le cadre d’un plan d’économies, dont « 300 à 400 » en France, a-t-il précisé mardi.

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