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HomeAway/Abritel : Le jugement impliquant Airbnb nous concerne

L’amende infligée à un propriétaire new-yorkais présent sur Airbnb.com interpelle tous les acteurs de la location saisonnière. Petra Friedmann, présidente Europe de HomeAway, plaide pour sa part en faveur d'une harmonisation de la législation.

L’Echo touristique : Quelle est votre avis concernant la condamnation d’un propriétaire présent sur Airbnb à payer une amende ?
Petra Friedmann :
Nous sommes concernés. Mais cette décision de justice ne représente pas une menace pour nous, comme elle peut l’être pour Airbnb. Notre cœur d’activité repose sur des destinations balnéaires, essentiellement pour des familles, et non sur des villes telles que New York. Cependant, nous avons effectivement des locations dans des destinations urbaines. Et le jugement (de New York, Ndlr) nous conforte dans l’idée qu’il faut une réglementation raisonnable et transparente autour de la location de vacances.

Qu’entendez-vous pas "raisonnable" ?
La réglementation doit permettre le maintien de cette industrie. L’activité (des propriétaires) doit être transparente, déclarée et imposable. Mais il ne faut pas qu’elle soit taxée de manière prohibitive, au regard des gains réalisés.

Quelles sont les principaux griefs des autorités locales ?
Souvent, les récriminations proviennent de voisins de propriétaires. Des questions de disponibilités de logements et de taxes sont aussi posées. Le lobbying des hôteliers peut aussi être très actif. En France, nous discutons entre autres avec la mairie de Paris et le ministère du Logement. Nous avons aussi créé une coalition, avec Airbnb notamment, pour mieux défendre nos intérêts aux Etats-Unis pour l'instant. Nous essayons de travailler avec les autorités les plus actives de différents pays, pour expliquer ce qu’apporte la location de vacances à l’économie locale. Nous tentons de trouver des solutions raisonnables. Ce n’est pas évident, puisque tout reste très fragmenté. Les règlementations sont différentes d'un pays à l'autre, et évoluent dans le temps. En Espagne par exemple, la législation passe du niveau national aux régions.

Quelle sera la prochaine étape ?
Nous souhaitons nous rapprocher des autorités de Bruxelles, pour parvenir à une harmonisation. La législation doit s’adapter à la réalité de notre marché. Les questions actuelles relatives à la réglementation sont légitimes. Nous sommes sur un secteur qui est en train de se consolider, et de se professionnaliser. Cela rappelle la réservation en ligne de billets d'avion il y a 15 ans, quand Opodo* n’était pas encore né.

Quelle est la part de Google dans le groupe ?
Nous ne la communiquons pas. Mais elle n’a pas évolué.

* Petra Friedmann a été directrice générale d'Opodo France jusqu'en 2009.

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