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Hausse des cotisations : FTI Voyages en colère contre l’APST

Pour Axel Mazerolles, la hausse tarifaire décidée par l’APST ne résout rien. Nous ne tirons pas les leçons du naufrage Thomas Cook, selon le patron de FTI.

L’APST augmente la tarification des cotisations de 30% pour 2020, et prévoit de facturer 3€ par pax lors de l’achat d’un forfait ou d’une prestation touristique garantie. Un changement de modèle économique qui commence à créer du mécontentement parmi les petits comme les gros adhérents. « L’association augmente ses tarifs pour sécuriser son avenir, souligne Axel Mazerolles, directeur général de FTI Voyages. Mais que m’apporte cette augmentation, alors que nous sommes déjà fragilisés par la faillite de Thomas Cook ? »

« Nous aimerions que l’APST puisse bien protéger les tour-opérateurs, en couvrant tous les départs. Sur Thomas Cook, une seule partie des départs ont été protégés, sur une période d’environ deux mois. Nous souhaitons une couverture totale. » FTI Voyages évoque une préjudice financier très important, mais refuse de dévoiler le montant de l’ardoise correspondant surtout aux impayés de juillet-août. Le groupe a toutefois la chance d’être adossé à une solide maison mère – en Allemangne -, quand la plupart des acteurs français sont indépendants.

« Aujourd’hui, je suis en colère contre l’APST, insiste Axel Mazerolles. Le TO pourrait-il quitter la caisse de garantie référente, pour un concurrent ? « Nous envisageons toutes les options », répond-il sobrement.

Le tour-operating « en danger » en France

« Nous devrions apprendre de nos expériences, or ce n’est pas du tout le cas », ajoute le dirigeant. Ce qu’il regrette surtout, c’est le mode opératoire du tour-operating français, qui ne « va pas », et est « en danger ». Autrement dit, le fait que les voyagistes doivent avancer la trésorerie n’est plus tenable à ses yeux. Si un client réserve aujourd’hui pour un séjour ou un circuit en octobre 2020, le voyagiste sera payé après le départ du voyageur -soit environ un an plus tard-, ce que la plupart des producteurs voudraient changer. Mais de leurs côtés, les distributeurs, tout puissants dans l’Hexagone, font bien sûr de la résistance.

« En Suisse, les TO sont payés avant le départ, ajoute Axel Mazerolles, basé à Mulhouse. En Allemagne, ils facturent directement le client, le règlement intervient avant le départ. Il est devenu impératif de changer les règles en France, au lieu de continuer à nous fragiliser. » Pour lui, le Syndicat des entreprises de tour-operating (Seto) devrait prendre ce sujet à bras le corps très rapidement. Un sujet pour le prochain Forum à Porto de l’organisation, qui rassemble la plupart des acteurs du marché ?

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