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Grève du contrôle aérien : quels vols sont maintenus en général ?

En cas de grève dans les aéroports français, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) recommande, via des « notam », un taux d’annulation de vols aux compagnies aériennes. À ces dernières de faire ensuite leurs choix. Explications.

Une nouvelle grève des contrôleurs aériens perturbe le trafic dans les aéroports français jeudi 3 et vendredi 4 juillet, en pleine période de départs estivaux. En prévision du mouvement social, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes de réduire leur programme de vols pour la journée du vendredi 4 juillet 2025. L’organisme gouvernemental invite encore les transporteurs à réduire leurs rotations de 30% à 50% dans onze grands aéroports.

Ces taux d’annulations sont communiqués aux transporteurs via des « Notam » (Notice to Airmen), une fois que les services de l’aviation civile ont connaissance du taux de grévistes. Les compagnies doivent ensuite adapter leur programme selon leurs propres arbitrages commerciaux et logistiques.

Quels critères pour décider quels vols supprimer ?

En cas de grève, la logique est la même pour la majorité des compagnies aériennes : limiter autant que possible l’impact pour les passagers. Les compagnies privilégient ainsi l’annulation des vols vers des destinations où plusieurs fréquences quotidiennes existent ou des alternatives de transport sont possibles. Les lignes sur lesquelles les alternatives sont limitées sont donc moins susceptibles d’être annulées. D’autres critères sont généralement pris en compte : les taux de remplissages, les horaires de décollage, et les contraintes spécifiques à chaque escale. 

Ainsi, Air France applique dans ces cas-là trois grands principes : supprimer les vols les moins remplis, maintenir les destinations desservies par peu de fréquences quotidiennes, et préserver les vols vers les grandes destinations d’affaires ou accueillant des événements professionnels.

En conséquence, dans les faits, les réseaux court-courriers sont logiquement plus affectés par les réductions de programme que les long-courriers.

Quels droits pour les passagers dont le vol est annulé ?

À noter qu’en cas d’annulation de vol due à une grève, les compagnies doivent proposer de nouvelles options de vols, un réacheminement, ou, à défaut, rembourser les billets aux passagers qui renoncent au voyage. Certaines, à l’instar d’Air France, proposent parfois la possibilité de reporter le voyage sans frais supplémentaire. 

« Si le vol est retardé, la compagnie est tenue de prendre en charge les besoins immédiats des passagers — notamment en leur fournissant des bons de repas ou boissons. Si le vol est annulé et repoussé au lendemain, un hôtel et un transport pour s’y rendre doivent être payés par la compagnie », précise Flightright, société spécialisée dans l’indemnisation aérienne, dans un communiqué de presse en date du 2 juillet. 

Elles ne sont en revanche pas tenues d’indemniser les passagers, les grèves du contrôle aérien étant considérée comme une « circonstance extraordinaire » au sens du règlement européen CE 261/2004. 

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