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Google Invader

Certains acteurs du tourisme, devenus Google-dépendants, prennent peur face aux développements des services concurrentiels de l’Américain.

Souvenez-vous : c’était il y a un an, le 6 décembre 2011, le chef de L’Etat Nicolas Sarkozy inaugurait le nouveau siège français de Google rue de Londres, devançant de quelques heures le Maire de Paris Bertrand Delanoë. Nos élus déroulaient alors le tapis rouge à un Google Plex européen, riche en promesses d’investissements, dans une ambiance jeune et festive, avec flashmob et photocall en quadrichromie à la clé. Ça, c’est pour le côté face de la médaille, celle de la boîte high-tech super sympa où tout geek normalement constitué rêve de travailler.

Côté pile, l’omnipotence de Google dérange et beaucoup s’en alarment. Pieuvre aux tentacules toujours plus nombreuses, vampire puisant sa survie en se nourrissant sur le dos de la bête, force obscure avançant masquée derrière son impénétrable algorithme : les métaphores ne manquent pas pour évoquer le géant américain.

Position dominante sur plusieurs marchés, dont celui du voyage

Le torchon brûle désormais entre le gouvernement français et Google, François Hollande ayant menacé Eric Schmidt, patron de la firme américaine, de faire voter une loi pour défendre les éditeurs de presse français. Cela n’est pas sans rappeler un autre géant que le gouvernement a tenté récemment de faire plier, avec le succès que l’on sait : ArcelorMittal. Quoiqu’il en soit, un front européen anti-Google se constitue, accusant le géant de Mountain View de position dominante sur plusieurs marchés, dont celui du voyage.

Facile cependant de rejeter la responsabilité au dealer

Certains acteurs du tourisme, devenus Google-dépendants, prennent peur face aux développements des services concurrentiels de l’Américain. Facile cependant de rejeter la responsabilité au dealer. Que les acteurs de l’e-tourisme, aux théories parfois libertariennes, en appellent aujourd’hui à la puissance publique pour défendre leurs intérêts, ne laisse pas de surprendre. Que des GDS brandissent l’impérieuse nécessité de la neutralité du search aussi. En attendant, depuis Mountain View, les responsables de Google doivent bien rigoler, drapés de leur arrogant pragmatisme, tout en cherchant la France sur Google Maps !

Retrouvez l'édito, nos enquêtes et articles dans le magazine n°3049 à paraitre ce matin.

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