Georges Colson nous a quittés
Georges Colson est décédé ce samedi des suites d’une longue maladie. Il était l’un des grands personnages de la profession, ayant marqué son époque par une carrière emblématique, lorsqu’il était à la tête de Fram et du Snav.
Né le 9 mars 1937 à Saint-Gaudens, en Haute-Garonne, il fait Sup de Co et Sciences Po, puis rentre à l’âge de 26 ans chez Fram comme chef du service commercial. C’est son beau-père Philippe Polderman qui a fondé l’entreprise mythique à Toulouse en 1949. Petit à petit, il gravit les échelons et en devient président en 1991, puis président du directoire en 1999. Mais au décès de Philippe Polderman, en 2006, un conflit familial sans fin l’oppose à sa belle-sœur Marie-Christine Chaubet. La saga Fram se termine malheureusement par un dépôt de bilan à l’automne 2015, qui lui laissera un goût amer. Le TO est racheté dans la foulée par le groupe Karavel-Promovacances.
Président du Snav pendant 9 ans
En parallèle, c’est en 2005, à l’âge de 68 ans, que Georges Colson prend la succession de César Balderacchi, à la présidence du Snav, l’ancêtre des Entreprises du Voyage. Il y restera neuf ans, durant lesquels la profession d’agent de voyages sera profondément transformée, notamment sous le coup de la Loi Novelli. On se souvient tous des congrès du Snav à Biarritz, où il prônait avec bonhomie une grande Maison du Tourisme. Il fait face également à de nombreuses crises qui touchent le secteur des voyages, comme le volcan islandais en 2010, ou le printemps arabe en 2011.
Georges Colson a apposé sa marque à la profession durant toutes ces années. Très accessible, il a toujours gardé sa faconde de toulousain, qu’il partageait avec ses complices de toujours, Jean-Pierre Mas et Raoul Nabet. Ce qui le caractérisait ? Son humour, son dynamisme, son agilité à défendre le secteur du voyage auprès des institutionnels, français et internationaux. Proche de ses équipes chez Fram, il a fédéré des générations autour de lui. Les interviews qu’il donnait aux journalistes du secteur étaient à son image : elles débordaient toujours du cadre !
Un senior du tourisme très actif
Ces dernières années, il consacrait son temps et son énergie à l’Association Française des Seniors du Tourisme, dont il était membre du conseil d’administration et le délégué régional de l’Occitanie. Le nouveau président de l’association, Georges Azouze, témoigne : « Je l’ai vu le 11 janvier dernier à Toulouse, je l’avais trouvé amaigri, mais fidèle à lui-même, facétieux et chaleureux. Je l’ai eu au téléphone il y a trois semaines, en forme ». Lors de sa carrière chez Costa, Georges Azouze l’a également côtoyé pendant quatre ans, lorsqu’il était président du collège des producteurs au Snav. « Nous étions confrères, nous avons appris à travailler ensemble, et j’avais beaucoup d’affection pour lui. Il va nous manquer ». Il est parti trois jours après son 85ème anniversaire, après une longue vie dédié à l’industrie du voyage.
L’équipe de L’Echo touristique adresse ses plus sincères condoléances à son épouse Nicole, ses enfants et ses proches.
Les obsèques auront lieu mercredi à 11h00 à la Cathédrale Saint Etienne de Toulouse, l’inhumation suivra vers 14h30 au cimetière de Vic-Fezensac dans le Gers.
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J ai ressenti une grande émotion a l annonce du décès de Georges Colson.Nommé ministre du tourisme en 2008,2 jours avant le congrès du snav,il m avait accueilli à Biarritz et pendant 3ans,m avait prodigué ses conseils mais aussi ses mises en garde.
Nous étions resté liés par une profonde amitié.
Je ne l oublierai pas et pense a sa femme Nicole.
Hervé Novelli, ancien ministre
Georges était un être simple et accessible, il ne prenait la tête à personne et il était un des rares responsables que j’aiment bien dans ce métier.
Ciao l’Ami, merci d’avoir toujours été une personne très agréable et très franc avec moi.
Nos rapports étaient simples et malgré tes fonctions, tu n’as jamais eu le complexe de supériorité dont sont atteint beaucoup de personnes.
Toutes mes pensées vont à sa famille qui vit un moment très douloureux.
Tu vas énormément me manquer Georges.
Ton pote le ricain, comme tu aimais m’appeler.