Fram redonne le goût de la Tunisie

Agent ou client ? AGV ou invité ? La question se pose dans le salon de l’aéroport Lyon Saint-Exupéry. Habituellement en début d’eductour, on se retrouve « entre soi », mais Fram a eu la belle idée de proposer à 50 agents de voyages d’inviter 100 clients des régions de Nantes et de Lyon. Les Ambassades Fram sont bien représentées, mais le TO a ouvert son invitation à d’autres réseaux. La consigne était simple : choisir des actifs de 25 à 60 ans, connaissant ou pas la destination, responsable de groupes ou clients individuels. Tous les AGV ont joué le jeu, avec de « vrais » invités, même s’il « n’était pas évident de trouver des gens disponibles en semaine », comme le fait remarquer l’un deux. Ils les ont choisis « par affinité »… un peu par intérêt aussi. À Monastir, la visite débute par le Mausolée d’Habib Bourguiba, l’ancien président dont se réclament les partisans de la nouvelle Tunisie. La balade se poursuit à pied jusqu’au Framissima Regency, bien situé à côté de la marina. Plus loin, vaste et lumineux, le luxueux Spa du Royal Thalassa Monastir impressionne tout le groupe. Le cocktail offert par l’ONTT au Ribat de Monastir offre aux caméras de la TV nationale le temps de réaliser des interviews. Amel Hachani, directrice de l’ONTT en France et de nombreux responsables du tourisme tunisien accompagnent le groupe. Plus tard, Elyes Fakhfakh, ministre du tourisme tunisien, viendra nous saluer. C’est dire si l’opération de Fram est considérée avec attention dans le pays.

L’OPÉRATION AURAIT ÉTÉ UN PLEIN SUCCÈS

En fin d’après-midi, tout le monde remonte à bord. Direction Djerba, 52 m d’altitude à son sommet, un million de palmiers, 120 hôtels. Parmi eux, c’est au Golf Beach récemment rénové que tout le monde prend ses quartiers. À table, on parle un peu moins « métier » que d’habitude. Une responsable de groupe hésite entre le Tu et le Vous des relations commerciales précédentes. Chaque cas est différent, mais un profil se dessine : le responsable de groupe avec qui l’agent entretient un rapport privilégié. Côté motivation : « On a voulu se rassurer, voir par nous-même », est le leitmotiv qui revient le plus souvent, agents et clients confondus. Le lendemain est consacré à la visite de l’île et de Houm Souk, où se succèdent les étals d’épices, de bijoux, de poissons, sans oublier les inévitables copies de marques. Au kiosque, un quotidien titre à sa Une : Les salafistes tunisiens, anges ou démons ?, mais personne n’y prête attention. En 48 h, chaque groupe a trouvé son mode de fonctionnement, créant ce lien particulier qui se noue après un voyage partagé. L’opération aurait été un plein succès sans la petite fausse finale : la grève des mécaniciens de Tunisair, qui a compliqué le retour, un inconvénient dont il faudra s’accommoder dans une Tunisie devenue démocratique.