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Fin de rêve

Fini les cocoricos… la France fait de moins en moins rêver ! 75 millions de touristes étrangers ont visité notre beau pays l’an dernier, autant qu’en 2003. Certes, c’est encore beaucoup. Mais cette stagnation n’a en réalité rien de glorieux. D’abord parce que l’on peut à juste titre s’interroger sur la réalité des chiffres. Le comptage aux frontières – ce n’est pas nouveau – est plus que discutable, et aurait pu tout autant aboutir à u

Fini les cocoricos… la France fait de moins en moins rêver ! 75 millions de touristes étrangers ont visité notre beau pays l’an dernier, autant qu’en 2003. Certes, c’est encore beaucoup. Mais cette stagnation n’a en réalité rien de glorieux. D’abord parce que l’on peut à juste titre s’interroger sur la réalité des chiffres. Le comptage aux frontières – ce n’est pas nouveau – est plus que discutable, et aurait pu tout autant aboutir à une baisse ! Ce bilan s’inscrit par ailleurs en faux par rapport à la forte reprise constatée dans le monde. En clair, la France perd chaque année des parts de marché… Pire, alors que le gouvernement souhaite inciter les touristes à séjourner plus longtemps dans l’Hexagone pour augmenter les recettes (un point de vue que ne partage pas le président de Maison de la France !), le nombre de nuitées a diminué de 4,6 % en deux ans.

L’excuse est toute trouvée : la faute à un euro trop cher, qui pousserait les touristes à aller voir ailleurs. C’est aller un peu vite en besogne. En Espagne, le nombre de visiteurs étrangers n’a t-il pas progressé de 3 % ? En réalité, la monnaie européenne cache un malaise plus profond. Comment ne pas être irrité, alors que la France est déjà perçue comme une destination chère, par l’incessant dérapage des prix de l’hébergement dans notre pays : + 3,7 % par an en moyenne depuis 5 ans. Que l’Hexagone souhaite proposer un produit plus haut de gamme, pourquoi pas… Encore faut-il, pour justifier une telle inflation, que la qualité suive. Ce qui est loin d’être toujours le cas ! A défaut, les touristes auront vite fait d’aller voir ailleurs. Et que dire de la TVA qui frappe les agences réceptives, largement supérieure à celle des autres pays d’Europe, et constitue un réel handicap.

Bernard Plasait, dans un récent rapport sur l’accueil en France remis au Premier ministre, ne ménageait pas ses critiques, dénonçant en particulier la piètre qualité dans nos aéroports. Un rapport dont on souhaite qu’il ne soit pas, comme tant d’autres, oublié au fond d’un tiroir. Il ne s’agit pas seulement d’un problème de coûts, mais aussi d’un comportement général des Français… et de volonté politique. Il y a urgence.

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