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Fabrice Dariot, président de la bourse des vols : « Nous ne voulons plus dépendre techniquement d’un acteur »

La Bourse des vols se recentre sur la distribution de billets d'avion, délaissant sa marque dédiée aux voyages. L'agence en ligne s'est lancée, il y a un an, un nouveau défi en développant son propre moteur de réservations de vols.

L'Écho touristique : Quel a été votre principal chantier en 2013 ?

Fabrice Dariot : Nous développons notre propre moteur maison de vols secs depuis 12 mois. Nous avons pris des briques existantes, pour les assembler grâce à des ressources internes et externes. Nous sommes toujours en pleine mutation technologique. Avoir sa propre technologie apporte des contraintes, mais aussi des libertés techniques, ergonomiques et tarifaires. Nous commençons à en récolter les fruits, même si nous ne sommes pas encore pleinement satisfaits. 2013 représente une année de transition. Je pense que nous serons à l'équilibre à l'issue de cet exercice.

 

Abandonnez-vous Go Voyages et sa technologie en marque blanche ?

Nous l'utilisons encore. Mais nous avons décidé de ne plus dépendre techniquement d'un acteur qui est partenaire et concurrent. Le contexte dans lequel évolue Odigeo (maison mère de Go Voyages, Ndlr) a, de plus, changé. Aujourd'hui, nous faisons plus de ventes par nous-mêmes que via des partenaires comme Go Voyages.

 

À combien s'élève votre investissement ?

Un moteur représente plusieurs centaines de milliers d'euros par an, en développement et en maintenance. C'est un investissement lourd, qui nous a fait prendre du retard au premier semestre 2013. Notre premier poste de dépenses reste toutefois l'acquisition de trafic.

 

Que représente le vol sec dans vos ventes ?

Environ 90%. Nous avons levé le pied sur le forfait. Nous avons opéré un repositionnement stratégique sur le vol, qui semble mieux résister aux crises. Le Printemps arabe a accéléré notre prise de décision.

 

Quel est votre point de vue sur Google Flight Search ?

Ce que j'ai vu n'est pas probant, ni en tarifs ni en fonctionnalités. Et il subsiste des incertitudes au niveau du modèle économique. Flight Search reste pour moi une curiosité, avec un potentiel extraordinaire. On a hâte de comprendre comment fonctionne l'outil, et de connaître les conditions de participation. Pour l'instant, c'est une solution délivrée sous le manteau.

 

Dans l'industrie, qu'est-ce qui vous énerve ?

Les aéroports parisiens, qui ont pris un coup de vieux par rapport aux grandes plates-formes étrangères. Il serait par exemple utile qu'ils soient équipés d'un parking Autolib'. Mais le lobby des taxis conduit à une incapacité à réformer des structures vieillissantes. C'est de là que découle la mesure stalinienne de non-embarquement des clients des voitures avec chauffeurs avant un délai de 15 minutes. L'accueil des touristes doit pourtant être une priorité, ce qui passe par des aéroports de qualité et des transports en commun dignes de ce nom.

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