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Europacity : le méga complexe touristique enterré ?

La justice administrative a annulé la création de la zone d’aménagement devant accueillir ce mégacomplexe de commerces et de loisirs au nord de Paris. Les promoteurs ne renoncent pourtant pas à faire sortir Europacity de terre.

Une chose était déjà certaine : le projet ne verrait pas le jour en 2024, comme escompté, à temps pour les JO, puisque le gouvernement a pris en février la décision de reporter la construction d’une gare du Grand Paris Express, qui permettrait de desservir Europacity, de trois ans, à 2027. Mardi, c’est la justice administrative qui a annulé la création de la zone d’aménagement dite du “triangle de Gonesse” devant accueillir le complexe de commerces et de loisirs, au nord de Paris. Associant des boutiques, des activités de loisirs, des hôtels, ce projet touristique pharaonique entend cibler les visiteurs franciliens, mais aussi les touristes français et internationaux, avec l’ambition de devenir l’une des plus grandes destinations de tourisme et de loisirs du Grand ParisPlusieurs associations de défense de l’environnement avaient saisi le tribunal, refusant que 280 hectares de terres agricoles soient bétonnées, pour ce projet XXL de 3,1 milliards d’euros supposé attirer 31 millions de visiteurs (gratuits et payants) par an.

Une étude d’impact lacunaire

Le tribunal leur a ainsi donné raison, estimant notamment que l’étude d’impact présentée au printemps 2016 lors de l’enquête publique sur la création de cette ZAC comportait des lacunes et soulignant que les analyses étaient “très insuffisantes” concernant « la question des émissions de CO2 induites par les déplacements de touristes (…) eu égard à la proximité de l’aéroport et dans la perspective de la création d’Europacity ». Si dans les rangs politiques, certains considèrent que le projet a “un pied dans la tombe”, ses promoteurs n’entendent pas jeter l’éponge.

David Lebon, le directeur du développement du projet, estime que ce nouveau calendrier “laisse du temps pour améliorer les choses », et ce alors qu’une version remaniée du projet avait déjà était présentée en septembre dernier. Coup d’arrêt ou énième rebondissement administratif, l’avenir le dira. « Les services de l’Etat analysent cette décision ainsi que les suites à donner », indiquait hier la Préfecture.

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