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Espagne : le ministre des Transports en colère contre la SNCF et Ouigo

Selon le ministre espagnol des Transports, Óscar Puente, la SNCF et Ouigo vendent les billets « très en dessous » de leurs coûts pour les TGV.

Dans une interview donnée à la radio Onda Cero (voir vidéo ci-dessous), Óscar Puente, le ministre espagnol des Transports, a reproché à Ouigo, présente en Espagne depuis mai 2022, de vendre des billets « très en dessous » de leurs coûts pour les trains à grande vitesse, parlant de pratiques « profondément déloyales ». Le gouvernement de gauche de Pedro Sánchez, a-t-il dit, étudie la possibilité de dénoncer Ouigo devant la Commission nationale des Marchés et de la Concurrence (CNMC).

Si pour lui la libéralisation du marché ferroviaire avait apporté « des choses positives », notamment en entraînant une baisse des prix, il a estimé qu’elle les avait « réduits à un niveau qui n’était pas tenable » pour les entreprises qui se disputent le marché. A savoir Renfe et sa filiale à bas prix Avlo, Ouigo et Iryo, filiale de la compagnie publique italienne Trenitalia. « La concurrence doit être loyale et doit permettre aux trois compagnies de faire des bénéfices ou, à tout le moins, de ne pas subir de pertes », a poursuivi le ministre.

La SNCF se défend de tout dumping social

Devant la presse espagnole le 20 mars dernier, Alain Krakovitch, président de Ouigo España et directeur de TGV-Intercités de SNCF Voyageurs, avait déclaré : « Le modèle de Ouigo en Espagne est basé sur le volume rendu possible grâce à ses rames duplex de 509 places (1 018 en unité multiple), permettant ainsi des économies d’échelle et de maintenir des prix bas. Plus de 50% des clients de Ouigo sont des clients qui n’avaient jamais pris le train avant, et la moitié sont des clients qui ont choisi le report modal. Ils ont opté pour Ouigo plutôt que l’avion ou la voiture ».

Lundi, le quotidien catalan La Vanguardia, citant un rapport de la CNMV (Commission nationale du marché des valeurs) sur les trains à grande vitesse, indique que cette lutte à trois a fait chuter les prix de 40% par rapport à l’époque où Renfe disposait encore du monopole, il y a trois ans.

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