En 2018, les retards aériens battent tous les records
L’Association internationale du transport aérien (Iata) a appelé mercredi les pays européens à s’attaquer aux « goulets d’étranglement » dans l’espace aérien européen afin de limiter les retards, qui ont plus que doublé en un an.
En juillet, le retard moyen des vols qui ont été retardés par des limitations liées au contrôle de la circulation aérienne a atteint 20 minutes, le retard le plus long atteignant 337 minutes, selon l’Iata.
Alors que les retards ont plus que doublé en un an, Iata exhorte la Commission européenne, les Etats membres et les prestataires de service de la navigation aérienne à mener « une action urgente » pour résoudre le problème.
En effet, selon les récentes données d’Eurocontrol, l’organisme européen assurant la sécurité du trafic aérien, la somme des retards enregistrés sur les vols européens a atteint plus de 47 000 minutes par jour en moyenne durant les six premiers mois de l’année, soit 133% de plus que durant la même période l’an dernier.
Grèves et manque de personnel
La faute à qui ? Aux » pénuries au niveau du personnel et des capacités, ainsi qu’aux retards météorologiques et aux événements perturbateurs comme les grèves », a détaillé Iata. « Nous devrions réaliser des progrès mais les retards ont doublé par rapport à l’an dernier », a déploré le directeur général de Iata, Alexandre de Juniac.
« Les solutions nécessaires sont bien connues », a-t-il poursuivi, appelant les gouvernements et prestataires de service de la navigation aérienne à mener notamment les « investissements » nécessaires. Il y a peu, des avions avaient même disparu des radars de contrôle français.
Les prestataires aériens accusés
Le patron de Iata a notamment critiqué les prestataires de service de la navigation aérienne, les accusant de ne pas avoir réalisé les « investissements nécessaires à leurs activités, et d’avoir préféré réaliser de super-profits ». « En investissant et planifiant de façon correcte (…), nous pouvons et devons faire mieux l’an prochain », a-t-il assuré.
Rappelons que ces prestataires gèrent l’espace aérien de chaque pays et perçoivent des redevances pour les services qu’ils fournissent. Selon le président, leurs revenus ont donc progressé à mesure que le trafic aérien s’est accru ces dernières années.
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