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De Paris à Bruxelles

Il est de bon ton de tirer à vue depuis quelques semaines (et, pour certains, systématiquement !) sur le Snav. Bien sûr, on pourra toujours dénoncer les lourdeurs du syndicat, sa difficulté à se rénover ou à se faire entendre. C’est toutefois oublier que nombre de décisions se prennent désormais à Bruxelles et que le lobbying dans la capitale européenne est tout aussi, voire plus important, que celui exercé dans l’Hexagone. En ouv

Il est de bon ton de tirer à vue depuis quelques semaines (et, pour certains, systématiquement !) sur le Snav. Bien sûr, on pourra toujours dénoncer les lourdeurs du syndicat, sa difficulté à se rénover ou à se faire entendre. C’est toutefois oublier que nombre de décisions se prennent désormais à Bruxelles et que le lobbying dans la capitale européenne est tout aussi, voire plus important, que celui exercé dans l’Hexagone.

En ouvrant cette semaine nos colonnes à l’Ectaa, association européenne défendant les intérêts des agences, L’Echo touristique a voulu rappeler que les choses ne sont pas toujours aussi simples… Si le problème de l’ouverture plus large de la profession soulevé par la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, est bel et bien franco-français, deux autres dossiers tout aussi majeurs qui influeront fortement sur la profession dans les prochaines années, sont actuellement débattus au niveau européen. Le premier, à savoir la révision de la directive sur les voyages à forfait, cristallise bien des inquiétudes, parfois à la limite de la désinformation. Pourtant, les agences françaises ont a priori peu de choses à craindre de cette réforme, elles qui sont déjà responsables de tout (ou presque !) avec le Code du tourisme. Au contraire, la future directive pourrait imposer aux nouveaux acteurs du marché, notamment sur Internet, les mêmes obligations.

La réforme du code de conduite des GDS, moins spectaculaire médiatiquement, est autrement plus délicate. En coulisses, la France (téléguidée par sa compagnie nationale ?), au motif de favoriser la concurrence, semble partisane d’une large déréglementation, qui pourrait se solder par de nouveaux surcoûts pour les agences (pour accéder à l’ensemble des tarifs des transporteurs aériens sur les GDS, par exemple). Avec, in fine, le risque d’un renforcement de la suprématie d’Air France et Amadeus dans l’Hexagone. Une situation qui serait contradictoire avec la volonté première du législateur. En tant que membre français de l’Ectaa, le Snav pourrait cette fois-ci avoir son mot à dire, en faisant entendre raison aux pouvoirs publics et à Air France. Reste à savoir si ses relations parfois incestueuses avec la compagnie le permettront !

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