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D’une place à une autre

Tien An Men, Tarhir, Taksim… Les exemples de places qui s’embrasent d’une simple étincelle et deviennent le foyer d’une contestation parfois historique ne manquent pas.

Aujourd’hui, les troubles de la Place Taksim à Istanbul ne permettent pas d’augurer de l’avenir politique du pays. Déjà déstabilisé par la crise syrienne, le Proche-Orient demeure l’objet de toutes les attentions et les manifestations des opposants à l’AKP, le parti au pouvoir en Turquie, participent un peu plus à l’image brouillée de la région. Les prochaines journées seront décisives pour le gouvernement turc, notamment avec la fin de l’année universitaire dès le 8 juin et la possible contribution des étudiants à un mouvement qu’on ne peut s’empêcher de comparer d’ores et déjà au Printemps arabe.

Sur fond de ras-le-bol général nourri de griefs divers, les Turcs descendent dans la rue, envahissent les places et crient leur colère devant des caméras de télévision ou des smartphones en mode REC. Ces images font le tour du monde en un clic pour atterrir sur la quintessence de la place publique : Internet et les réseaux sociaux. Que peut faire un pouvoir politique face à des millions de publications sur Facebook, Twitter ou Instagram ? Rien, si ce n’est couper l’accès au web, comme le font les régimes totalitaires.

Seulement voilà, la Turquie est une nation démocratique et le gouvernement ne prendra certainement pas une telle mesure. Il se contente juste de pointer du doigt ces « fauteurs de troubles dans nos sociétés actuelles » que sont les réseaux sociaux, d’après le Premier ministre turc. En attendant, on déplore les premières victimes, et l’image du pays se dégrade à la vitesse de la viralité des messages. Si ce n’est pas la première des priorités pour le pays actuellement, l’impact sur la notoriété de la destination pourrait se faire sentir rapidement en cas de prolongement des émeutes. Qui plus est en ce début de haute saison touristique…

 

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