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Croisière : l’heure n’est plus aux hausses de capacités en Europe

La première journée du Seatrade Méd, hier à Marseille, a été l’occasion pour les compagnies de marteler leur mot d’ordre de prudence pour 2013. Objectif absolu : rétablir la profitabilité.

2012 a-t-elle été l’année des surcapacités dans les eaux européennes ? L’analyse est difficile tant l’accident du Costa Concordia a bouleversé la donne. Seule certitude : les compagnies ont fait de la prudence leur mot d’ordre pour 2013, qu’elles ont martelé en cœur hier, lors de la première journée du Seatrade Méd, le salon de l’industrie de la croisière en Méditerranée qui se tient jusqu’à demain à Marseille.

"Nous n’aurons pas de croissance des capacités en Méditerranée ces prochaines années, a clairement prévenu Gianni Onorato, le DG de Costa Croisières. Ce n’est pas le moment de l’investissement, mais celui de la consolidation et du rétablissement de la profitabilité". Après des inaugurations en série en 2012, seul le lancement du MSC Preziosa est donc à l’agenda de la croisière européenne l’an prochain. "On va être sur une croissance normale de la flotte", résume Antoine Lacarrière, le DG de Croisières de France.

Le marché français toujours en croissance

Ce coup de frein est toutefois nuancé par David Dingle, le DG de Carnival au Royaume-Uni, selon lequel le potentiel de développement reste considérable. "2012 n’a pas été l’année des hautes eaux pour la croisière en Europe, les capacités peuvent encore augmenter", a-t-il estimé.

D’autre part, ce qui est vrai au global en Europe ne l’est pas forcément sur le marché français, encore loin de la maturité et sur lequel les compagnies misent beaucoup pour compenser leurs difficultés en Espagne et Italie. Résultat : en 2013, MSC Croisières commercialisera en France 13% de cabines de plus que cette année, et Costa 10% de plus.

Royal Caribbean, en revanche, refroidie par une année 2012 très mauvaise (25 000 clients réalisés contre plus de 40 000 espérés), joue la sécurité : "On augmente le nombre de départs de Marseille et de Toulon, mais on supprime ceux du Havre, rappelle Robiha Deloubrière, la directrice commerciale du bureau français du groupe. Au global, notre objectif en volume pour 2013 est fixé à 25 000 pax. On ne nous demande plus de vendre beaucoup, mais de vendre bien, c'est-à-dire à des prix normaux".
 

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