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Costa Croisières : un douloureux anniversaire mais toujours plus de clients

Un an après le naufrage du Concordia, le 13 janvier 2012, la filiale française enregistre des niveaux de réservation supérieurs à ceux de l’an dernier à la même époque. Et balaie d’un communiqué laconique toute suspicion de fraude fiscale.

Pour Costa Croisières, 2012 restera de manière indélébile l’année du naufrage du Concordia, dont va être commémoré le premier anniversaire le 13 janvier prochain. Un an après, les opérations de renflouement du navire se poursuivent, et pourraient finalement prendre fin à l’automne prochain, si l’on en croit les propos tenus le 8 janvier par Enrico Rossi, le président de la région italienne de Toscane (sur le territoire de laquelle se trouve le lieu du naufrage).

A l’issue d’un an d’enquête, les magistrats transalpins s'apprêtent parallèlement à demander le renvoi en justice de huit personnes, dont le commandant Francesco Schettino, mais aussi des officiers du navire et des dirigeants de la compagnie.

Quant aux procédures d’indemnisation, "elles ont été acceptées par 70% des clients" rescapés, fait savoir Georges Azouze, le président de Costa France. Et en France ? "Les négociations se poursuivent", explique-t-il, se refusant à donner le nombre de victimes pour lesquelles l’indemnisation est désormais terminée.

Plus de 200 000 clients français en 2012

Sur le plan strictement commercial, le naufrage du Concordia n’a en tout cas pas engendré la catastrophe redoutée, en particulier sur le marché français. "Les clients sont revenus beaucoup plus vite qu’on ne l’avait prédit, et on a terminé l’année en croissance en termes de volumes, bien au-delà des 200 000 clients", annonce Georges Azouze. Un cap qu’il nous avait dit avoir franchi pour la première fois en 2011.

"Evidemment, on a du lancer des actions de promotion, et les paniers moyens ont baissé, admet-il. Mais la croisière n’est pas le seul secteur du tourisme à avoir connu ce sort." Et si l’on en croit le groupe Costa (qui regroupe également l’allemande Aida Cruises et l’espagnole Iberocruceros), il faut s’attendre à "un résultat financier positif pour l'exercice 2012, au-delà des prévisions faites dans le contexte du tragique évènement".

En France, la croissance des réservations semble ne pas fléchir à l’approche du premier anniversaire du naufrage. Au contraire, "l’hiver a été conforme aux objectifs, et le printemps est prometteur, avec des niveaux de réservations actuellement supérieurs à ceux de l’an dernier à la même époque, c’est-à-dire avant le Concordia, commente Georges Azouze. La Méditerranée fonctionne très bien, tout comme les Caraïbes, en particulier les départs des Antilles françaises, bien que nous n’ayons qu’un seul bateau positionné sur cette destination au lieu de deux l’an dernier. C’est en revanche difficile sur les Emirats, où on est passé d’un à deux navires, et qui a toujours du mal à décoller sur le marché français."

Perquisition de la brigade financière

Autre motif de satisfaction : "les paniers moyens sont en hausse", promet le patron de la succursale française, sans donner de chiffre. La refonte de la grille des prix, et notamment l’introduction du tarif Flash, qui rassemble désormais toutes les opérations de promotion, ont "bien été compris par le public et les vendeurs. Nous avons réalisé quelques opérations en tarif Flash durant l’hiver, mais sur le printemps, je n’en ai quasiment pas besoin pour l’instant car le tarif Prima [early-booking, ndlr] fonctionne bien."

Seule ombre au tableau, la publication mardi d’un article de nos confrères de l’Expansion a jeté un froid chez Costa France. Selon le magazine économique, la succursale française n’aurait payé, au cours des six dernières années, ni TVA ni impôts sur les sociétés au fisc français. Motif pour lequel elle aurait fait l’objet d’une perquisition de la brigade financière en juillet dernier.

Simple vérification ou début d’une véritable procédure, dont l’Expansion indique qu’elle pourrait déboucher sur un redressement fiscal de plusieurs centaines de millions d’euros ? Georges Azouze ne fait aucun commentaire et renvoie au communiqué laconique publié par la compagnie : "Costa Croisières tient à rappeler qu’elle agit dans le respect total de la réglementation s’appliquant  aux compagnies de navigation maritimes et aériennes, en conformité avec les accords internationaux spécifiques auxquels elle est soumise", dont en particulier la convention fiscale liant l’Italie et la France.

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