Coronavirus : EDV et le Seto demandent un « dispositif exceptionnel » au gouvernement
Les représentants de la profession demandent notamment la possibilité de rembourser les clients via l’émission d’un valoir de même valeur utilisable pendant un an.
Plus les jours passent, et plus l’urgence grandit pour l’industrie du tourisme. Dans un courrier adressé au ministre de l’Économie Bruno Le Maire et au secrétaire d’État aux Affaires étrangères en charge du Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, le Syndicat des entreprises du tour-operating (Seto) et les Entreprises du Voyage (EdV) demandent « des mesures supplémentaires urgentes ».
Confrontés à des demandes « massives de remboursement en numéraire, justifiées ou non », ils veulent éviter « des dépôts de bilan immédiats » et « une importante destruction d’emplois ». « Dans ce contexte de forte tension sur la trésorerie des entreprises, de tels remboursements mettent en péril les entreprises », poursuit le courrier. « La loi exigeant un remboursement en numéraire, nous vous demandons de toute urgence de prendre les mesures (décret ou autre) permettant de proposer comme [option] alternative un bon d’achat ou un avoir valable un an », demandent le Seto et EDV.
« Il faut avoir de l’argent dans les caisses »
Une demande calquée sur un dispositif mis en place en Italie par décret le 2 mars, qui autorise les voyagistes à rembourser à leurs clients les séjours ne pouvant plus être effectués « y compris via l’émission d’un bon d’achat de même valeur à utiliser d’ici un an ». « Il est indispensable que nous puissions obtenir dans l’urgence une telle mesure en vue d’éviter des dépôts de bilan immédiats et une importante destruction d’emplois. A défaut, les entreprises seront dans l’incapacité de faire face à ces demandes. Il y va de leur survie », estiment les voyagistes.
« Nous sommes très favorables à une telle disposition car ce n’est pas tenable en termes de trésorerie. Si on veut tous pouvoir fonctionner, payer nos salariés, fournisseurs, partenaires et aussi nos charges, il faut avoir de l’argent dans les caisses », estime Guillaume Linton, le PDG d’Asia. « Nous devons absolument trouver un accord avec les consommateurs, pour éviter de faire face à des demandes massives de remboursement qu’on ne pourrait pas assumer », analysait hier, dans L’Echo touristique, René-Marc Chikli, le président du Seto.
Compagnies aériennes, tour-opérateur généralistes et spécialistes, agences de voyages, hôteliers, réceptifs, compagnies de croisières… La pandémie de Covid-19, ou nouveau coronavirus, impacte l’ensemble de l’écosystème du tourisme d’une façon inédite qui menace toute une industrie à l’échelle mondiale.
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