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Comment Univairmer va limiter le coût lié à la faillite de Thomas Cook

Pour sa 15ème convention, qui se déroule ce week-end au Club Med d’Opio, le groupe Univairmer a fait le point sur sa stratégie et sa situation financière.

Pour Jean Dionnet, président du groupe Univairmer, la faillite de Thomas Cook a un goût amer. « Avec 34 agences franchisées à cette enseigne, nous avons été durement touchés car nous avons dû repayer les fournisseurs à destination pour un montant de près de 200 000 euros », a-t-il déclaré lors du point presse, organisé vendredi après-midi. « Dans notre exercice financier qui s’est achevé le 31 octobre dernier, cette somme figure comme un décalage de trésorerie, et non comme une perte d’exploitation, car notre responsabilité civile va nous rembourser en grande partie », a-t-il ajouté, en marge de la 15ème convention à Opio qui réunit plus de 250 participants au Club Med d’Opio ce week-end.

Quant à son offre de rachat de quelques agences Thomas Cook, il doute qu’elle soit acceptée par le tribunal de Nanterre le 19 novembre prochain. «Nous bénéficions de points positifs, a-t-il souligné. Le CE de Thomas Cook est favorable à notre égard, car la reprise de 24 points de vente en 2015 s’est bien passée, et notre offre est mieux disante que les autres. Mais ces agences font aussi partie du pool d’achat de 5 autres opérateurs ».

En attendant, le groupe poursuit sa stratégie de croissance externe, avec le rachat de deux nouvelles agences : Selectour Actua Voyages à Colomiers, qui va bientôt prendre l’enseigne Visiteurs, et une agence spécialiste des groupes, GO Travel, basée à Agen, le tout représentant un volume d’affaires de 4,5 millions d’euros. Le cap des 80 agences est fixé pour 2020, et 100 en 2021, contre 67 à ce jour.

Des ventes orientées vers les TO actionnaires

Concernant l’entrée de quatre nouveaux TO dans la holding Tourism Invest, Jean Dionnet est clair : « Nous ne croyons plus aux modèles d’intégration verticale qui ne fonctionnent qu’en cas de croissance forte. Nous essayons d’élaborer un autre modèle en créant des ponts capitalistiques. L’objectif est d’ouvrir 45% du capital aux fournisseurs ».

A la clé, il garantit aux dix partenaires actuels une priorité absolue des ventes dans la nouvelle catégorie de référencement « First », et un taux de 60 à 70% des ventes réalisés avec eux, d’ici 4 ans. « Les 14 millions d’euros que nous réalisions avec Jet tours sont désormais à répartir, ils vont en bénéficier », commente-t-il. Il avoue lui manquer encore deux TO spécialistes de l’Asie et de l’Océan Indien. « A terme, avec 12 fournisseurs First, nous pouvons devenir un réseau expert, avec une marque-ombrelle ou des enseignes dédiées. La réflexion est lancée ».

En 2018-2019, Univairmer a réalisé un volume d’affaires de 103 millions d’euros, un chiffre d’affaires consolidé de 28,9 millions d’euros en hausse de 3%, et un résultat brut d’exploitation de 700 000 euros. Pour le prochain exercice, Jean Dionnet table sur un volume en baisse à 101,8 millions (en raison du déclin de la billetterie), mais un CA de 30,3 millions et un résultat brut d’exploitation de 890 000 euros.

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