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Comment les agences s’organisent sans l’agrément IATA

Un nombre croissant d'agences trouve des parades pour procéder à des émissions aériennes sans agrément IATA. Une façon, notamment, de monter des forfaits à la carte.

«Les agences non-IATA ne sont pas plus nombreuses que par le passé, assure Adriana Minchella, présidente du Cediv. Mais elles se structurent pour faire de la billetterie, afin d'évoluer avec le marché ». Autrement dit, les plus alertes montent des forfaits à la carte, en associant un hôtel à un billet d'avion, comme le font les internautes en direct. Pendant ce temps, le forfait classique perd du terrain.

Au Cediv, environ 50 % des adhérents sont non-IATA. Jusqu'à récemment, un grand nombre d'entre eux confiait leur billetterie à l'agence en difficulté Runaworld (lire encadré). Désormais, ces distributeurs réservent via Amadeus et Sabre, puis une des 180 agences membres du réseau s'occupe de l'ensemble des émissions.

 

UNE SOLUTION, LA LICENCE IATA EN BELGIQUE

 

D'autres solutions existent sur le marché. Créé en 1996 comme courtier, Sirius offre une alternative à Runaworld. Détentrice d'une licence IATA en Belgique, cette filiale de TUI Belgium veut en acquérir une dans l'Hexagone et ouvrir une agence à Lille. Sirius revendique déjà 800 à 1 000 points de vente clients en France, notamment parmi les indépendants : des franchises historiques Havas Voyages, des adhérents TourCom et Twim Travel. « Les agences ne peuvent plus attendre 24 heures pour avoir un retour, explique Pierre Gravé, responsable commercial pour les marchés francophones de Sirius. Nous avons l'avantage de leur offrir une solution en ligne, avec des réponses en temps réel ». La société, qui annonce un volume de 80 ME en Europe, donne accès à 150 compagnies régulières et charters. Mais il lui manque encore des transporteurs comme XL Airways et Air Méditerranée, avec lesquels elle compte conclure des accords dans les prochains mois.

Go Voyages est aussi une solution pour les agences non-IATA. « Goagences.com propose un large panel de compagnies à des tarifs négociés, souligne Jean-Pol Leclercq, chef des ventes B2B France. Sur Paris-Tenerife par exemple, l'agence ne sait pas forcément qu'il y a des vols charters, une information que ne remontent pas les GDS. De plus, nous avons des contingents spécifiques ». 2 600 agences travaillent régulièrement avec Go Voyages, représentant 100 ME de ventes par an. Parmi elles, 194 sont non-IATA. C'est une minorité, mais leur activité est croissante. « Nous sommes passés de 306 émissions de billets en 2008 à 9 829 en 2011 ». Le durcissement des critères IATA explique sans doute en partie cette recrudescence. Mais, comme le Cediv et Sirius, Go Voyages note surtout un changement dans la conception des produits : le forfait dynamique, qu'Internet a démocratisé, n'est plus le seul apanage des clients directs. Les agences se mettent à la page.

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