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[TOTEC19] Pourquoi Smart city et tourisme sont connectés

Qu’est-ce qu’une smart city ? La ville de Barcelone peut-elle prétendre à un tel qualificatif ? C’est à ces questions que le TOTEC a répondu.

Les deux tiers de l’humanité vivront en ville en 2050, a-t-il été rappelé en ouverture de la 11e édition du TOTEC, conférence organisée par Eventiz Media Group, la maison mère de L’Echo touristique. D’où la nécessité de rendre les territoires urbains plus agiles.

« Une des qualités de la smart city, c’est sa capacité à s’adapter à de nombreuses situations », a souligné Cyril Blanchet, doctorant en sciences de l’information et de la communication, Université Paris-Est, Laboratoire Dicen-IDF (UPEM). « Il existe autant de définitions que de contextes différents », a-t-il ajouté, en livrant sa propre définition : la smart city représente « l’amélioration du quotidien de vie des habitants par la technologie, à travers des préoccupations environnementales fortes ». Un objectif vertueux, qui se heurte à plusieurs difficultés. A commencer par l’urbanisation croissante, l’urgence climatique, la concurrence entre les villes, la demande inflationniste d’inclusion des citoyens, et les besoins accrus des résidents.

Cyril Blanchet, Doctorant en Sciences de l’information et de la communication

Le paradoxe de Barcelone

Deux visions de la smart city existent, selon les territoires, a poursuivi le doctorant : l’approche très technologique de Singapour, et son pendant brésilien, qui parie notamment sur l’intégration communautaire. Au-delà de ces deux approches, Cyril Blanchet a aussi partagé le fruit de ses recherches. « Si l’on reprend Attour et Rallet, la smart city désigne alors la totalisation de ce qui peut rendre une ville économiquement compétitive, efficacement gérée et agréable à vivre » pour les habitants comme pour les voyageurs. Afin d’y parvenir, l’un des points essentiels sera la donnée et son exploitation.

Cyril Blanchet a poursuivi avec un exemple, Barcelone, qui s’est longtemps autoproclamé leader de la smart city. Pourtant, la destination symbolise aussi le rejet de la population à l’égard de l’activité touristique. D’où ce paradoxe : « D’un point de vue technologique, l’appropriation du territoire par les résidents positionne la ville de Barcelone comme une smart city. Par contre, d’un point de vue touristique, l’appropriation du territoire par les touristes font que la ville n’améliore pas le quotidien de ses usagers. D’un point de vue touristique, ce n’est pas donc une smart city. Tant que Barcelone subira un phénomène d’overtourisme, elle ne pourra pas le devenir. »

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