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Chaos dans les transports allemands

Le syndicat des pilotes de Lufthansa a annoncé lundi matin une nouvelle grève pour mardi sur les vols long-courriers, juste après celle prévue aujourd’hui sur les liaisons intérieures et moyen-courrier. Le ton monte aussi du côté des chemins de fer allemands.

Après ceux d’Air France il y a quelques semaines, c’est au tour des pilotes de Lufthansa d’entrer en grève. Pour la huitième fois depuis avril, le syndicat allemand Cockpit a lancé ce lundi un nouvel arrêt de travail au sein de la compagnie, qui est appelé à se durcir demain.

Le mouvement, qui porte sur les conditions de fin de carrière, débute aujourd’hui à 13 heures (11h GMT) et devrait affecter ce lundi environ 2 150 vols et plus de 200 000 passagers, en court et moyen-courriers uniquement. Lufthansa, en faisant voler d'autres pilotes – notamment ceux qui exercent des fonctions d'encadrement – prévoit d'assurer un tiers du trafic, soit 700 vols, pour acheminer "plus de 70 000 passagers".

Le mouvement va concerner demain le long-courrier, de 6h (4h GMT) jusqu’à 23h59. Il épargnera, en revanche, tout comme aujourd’hui, les autres compagnies du groupe allemand, notamment Swiss et Austrian Airlines. La compagnie a promis de publier d'ici à la mi-journée un nouveau plan de vol pour mardi.

Les conditions de départ en préretraite toujours en question

Le syndicat Cockpit a déjà mené sept mouvements de grève depuis le printemps pour protester contre le projet de la direction de Lufthansa de modifier les conditions de départ en préretraite pour les pilotes. Cockpit a dénoncé l'attitude de "blocage" de la compagnie aérienne, qui souhaite relever l'âge auquel les pilotes pourront prétendre à une période transitoire avant la préretraite, actuellement à 55 ans, et entend les faire participer à son financement.

Lufthansa, à l'inverse, a accusé l'organisation syndicale de chercher à "mettre l'Allemagne à l'arrêt", ce qu'une "nation attachée à la réussite économique" ne "peut se permettre". La compagnie a appelé à des "mesures urgentes" pour réformer le droit de grève, alors qu'un projet de loi est attendu en novembre.

"Ce nouvel arrêt de travail n'est ni compréhensible ni proportionné", a insisté la compagnie, assurant que le système offert à ses pilotes était "le meilleur du monde" et les accusant de mettre en péril "la compétitivité" de l'entreprise dans un environnement difficile, au risque de pénaliser les 115 000 autres salariés.

Le rail allemand également touché par une grève ce week-end

En panne chez Lufthansa, le dialogue social s'est aussi envenimé au sein des chemins de fer allemands, qui connaissent depuis samedi matin leur plus grosse grève depuis 2008, jusqu'à lundi et sur tous les types de lignes. Le syndicat des conducteurs de locomotives GDL, qui réclame notamment une augmentation des salaires de 5% et une réduction de deux heures de leur semaine de travail, a promis samedi soir d'observer "une pause d'au moins sept jours" avant un éventuel nouvel arrêt de travail.

Cette grève menée en pleines vacances scolaires, la troisième en deux semaines, conduit à l'annulation d'environ 70% des trains grandes lignes, perturbant également les trains urbains, régionaux et de marchandises, selon la Deutsche Bahn.

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