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Ceinture

Serrage de boulons à tous les étages. Pour maintenir leur taux de rentabilité brute (exploitation), les professionnels du secteur ont économisé sur tous les postes cette année. L’étude des ratios financiers 2009 des TO réalisée par le Ceto montre ainsi que les salariés ont largement payé leur dîme au Roi Finance. Le nombre d’employés a ainsi chuté de 3 % l’an dernier pour une masse salariale en recul de 4 %. Conséquence, la masse salaria

Serrage de boulons à tous les étages. Pour maintenir leur taux de rentabilité brute (exploitation), les professionnels du secteur ont économisé sur tous les postes cette année. L’étude des ratios financiers 2009 des TO réalisée par le Ceto montre ainsi que les salariés ont largement payé leur dîme au Roi Finance. Le nombre d’employés a ainsi chuté de 3 % l’an dernier pour une masse salariale en recul de 4 %. Conséquence, la masse salariale moyenne a pris un point dans les dents. Et bien malgré ces efforts, les salaires ont quand même pesé plus dans les coûts de structure que l’an dernier (5,7 % contre 5,4 % en 2008). La raison ? Les économies, réalisées sur les relations presse, le poste d’accueil, les extras au call-center, etc, additionnées à celles faites sur l’épaisseur du papier toilette, de la machine à café et des rames de papier, n’ont pas totalement compensé le recul historique de l’activité en 2009 à – 9,5 %. Les efforts n’ont toutefois pas été vains. La rentabilité brute des entreprises a bien été préservée (lire notre Événement). Certaines ont même fait carrément exploser les compteurs. Si Marmara s’est mis la ceinture du champion de la rentabilité catégorie TUI, avec 4 %, Thomas Cook revendique également la sienne, avec un glorieux taux de 5 % en 2009. Mais il y a mieux. L’étude du Ceto, qui identifie les extrêmes sans les nommer, a repéré un voyagiste affichant un délirant taux de rentabilité de 5,5 %. Fichtre ! Ou est ce gagnant du Loto ? Qu’il se fasse connaître, il aura droit à une boîte de jeu, comme dans Le compte est bon. Espérons, en tout cas, qu’il en profite. Car les actionnaires n’ont pas perdu leur appétit durant la crise. Selon Le Canard enchaîné, les trois-quarts des profits réalisés par les entreprises du CAC 40, pas loin de 50 milliards d’euros, ont été versés en dividendes, au mépris le plus total du principe des trois tiers énoncé par Nicolas Sarkozy (un tiers pour les actionnaires, un autre pour l’investissement et le dernier pour les salariés). Si c’est la règle des trois quart qui l’emporte, les grands groupes auront beau jeu de brandir des ceintures de champion à 4 % ou 5 % ou même 1 000 % de rentabilité. De toute façon, pour les salariés, ce sera aussi ceinture.

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