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Face aux critiques, Air France défend sa nouvelle carte d’abonnement

Depuis le 15 janvier, les modalités d’usage de la carte d’abonnement d’Air France en métropole ont évolué, provoquant le mécontentement de certains revendeurs de la compagnie.

Lors de son discours d’ouverture du congrès 2019 des Entreprises du voyage, le président Jean-Pierre Mas a lâché une petite phrase qui n’est pas passée inaperçue. « Depuis 15 jours, Air France veut faire payer plus cher le service des abonnés. Le tarif n’est plus fixe et les agences ne peuvent plus effectuer de changements dans les 14 heures qui précèdent le vol ». Des propos soutenus par quelques applaudissements dans la salle de la part d’agences persuadées que la compagnie pousse ainsi le canal direct.

Jusqu’à présent, la carte abonnement d’Air France permettait de réserver, sur les vols intérieurs, l’itinéraire de son choix à un tarif unique et fixe, et d’en changer gratuitement, sans formalité. Un avantage gardé de l’époque Air Inter, et qu’Air France était parmi les seuls à proposer.

Un produit très « affectif »

Mais depuis le 15 janvier donc, fini le tarif unique. Comme annoncé fin novembre, la nouvelle offre comprend trois gammes de tarifs : Light, Standard, Flex. Chaque tarif garantit des services, et est disponible sur l’ensemble des vols, à tout instant de l’achat, jusqu’à la dernière place disponible dans l’avion.

« Nous comprenons les frustrations, c’est un produit très affectif. L’abonné est tout le temps dans l’avion, le moindre changement affecte son quotidien. Le fait d’avoir une multiplicité de tarifs entraîne beaucoup d’interrogations », reconnaît Sébastien Guyot, le directeur vente entreprises & agences d’Air France KLM pour le marché France. Mais Air France avait besoin « de changer de système. Nos ventes de produits abonnés étaient en pente douce. Il fallait se réinventer pour pouvoir aller chercher des tarifs plus bas. »

L’ancien modèle ne donnait pas le choix au client. « On a décidé qu’à n’importe quel moment de la vie du vol, ouvert ou fermé, il y aurait trois classes avec des tarifs différents tout du long, pour que le client ait toujours le choix. Que le vol soit rempli ou pas », précise le dirigeant.

Un réajustement tarifaire

« Sur le haut de la grille, on avait un produit abonné, qui allait chercher uniquement dans la classe la plus élevée. Le client pouvait arriver à l’aéroport n’importe quand, il payait un prix unique, poursuit Bertrand Visconti, directeur des ventes agences d’Air France-KLM. Le problème c’est que ce tarif unique était relativement élevé. Sur un Paris-Toulouse, il était de 450 euros. C’était super pour les vols pleins. Mais sur les vols creux, l’abonné n’avait pas de tarifs inférieurs. On a décidé de créer des tarifs abonnés dans chaque classe. Il est désormais possible de descendre à 250 euros pour des vols en milieu de journée. Il y a eu en revanche, il est vrai – le temps que l’on paramètre les vols – une augmentation un peu forte sur le haut de la grille tarifaire. Cela a été affiné depuis. »

La possibilité d’avoir des tarifs plus bas a donc un pendant : le réajustement tarifaire lors d’un changement de classe.

En revanche, la carte abonnée donne deux autres avantages client fort. Il offre le parcours Sky Priority. « C’est le seul produit qui le propose. Et puis il y a également le go show after show, qui permet, quand l’abonné arrive à l’aéroport, de prendre le vol d’avant ou celui d’après », poursuit Bertrand Visconti.

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