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Cacophonie

Deux euros par nuitée, ?la moitié du prix d’une boisson du minibar?, telle est la comparaison faite par Christine Albanel, ministre de la Culture, lors de la présentation de son projet de taxe hôtelière pour sauver notre patrimoine. Un prélèvement qui toucherait les établissements de luxe et justifié par ?le lien naturel qui existe entre […]

Deux euros par nuitée, ?la moitié du prix d’une boisson du minibar?, telle est la comparaison faite par Christine Albanel, ministre de la Culture, lors de la présentation de son projet de taxe hôtelière pour sauver notre patrimoine.

Un prélèvement qui toucherait les établissements de luxe et justifié par ?le lien naturel qui existe entre tourisme et visites? de nos châteaux, églises, jardins et autres demeures historiques. Rapportant 50 M€ par an, cette taxe est sans conteste la première bonne idée de Christine Albanel depuis son arrivée Rue de Valois mais elle n’a malheureusement pas convaincu, puisque son collègue Luc Chatel l’a immédiatement rejetée en bloc.

Dommage, pour une fois qu’il s’exprimait avec sa casquette de secrétaire d’Etat au Tourisme, on aurait préféré plus de solidarité. Le patrimoine n’est-il pas ce qui fait la réputation de la France depuis Prosper Mérimée et qui lui permettra chaque année, comme à ses prédécesseurs, d’annoncer une fréquentation record de l’Hexagone, plus de 80 millions de visiteurs en 2007!

Cet enterrement de première classe a ravi les hôteliers concernés peu pressés d’alourdir la note -déjà salée – de leurs clients. Reste qu’il faudra bien trouver les 10 milliards d’euros nécessaires pour sauver nos vieilles pierres, sinon Luc Chatel n’aura plus que des ruines à faire visiter à nos millions de touristes étrangers.

Ayant ?taclé? Christine Albanel dès le jour de son annonce, on se demande si le ministre sera aussi prompt à répondre à Christine Lagarde. La ministre de l’Economie a créé l’événement mardi dernier en souhaitant que les organisateurs de salons puissent vendre des billets d’avion et des chambres d’hôtel, répondant favorablement à une vieille demande des professionnels du tourisme d’affaires.

Le Snav, qui a fait de la lutte contre le paracommercialisme l’un de ses fers de lance, n’a pas loupé l’occasion d’interpeller Luc Chatel la veille de ses bons voeux, et de resserrer les rangs en appelant à la mobilisation de ses membres.

Le syndicat sera-t-il enfin écouté ? Rien n’est moins sûr tant le secrétaire d’Etat est focalisé sur l’incoming. Et les salons pèsent 30 milliards d’euros d’activités…La négociation sera difficile !

Stéphane Jaladis, rédacteur en chef adjoint

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